Plusieurs enseignants et élèves sont restés dans leurs maisons.
D’après notre source beaucoup d’enseignants, d’élèves et de parents ont préféré éviter des enlèvements. Tout comme au Sud-Ouest, la peur des représailles les a conduit à respecter la journée de ville morte.
Pourtant dans l’optique de s’assurer de l’effectivité de la rentrée scolaire, le ministre des enseignements secondaires, Nalova Lyonga Egbe, a dépêché dans le Nord-Ouest, le Secrétaire général de son département ministériel.
La délégation envoyée par Nalova Lyonga Egbe s’est rendue entre autres au lycée bilingue de Down Town, où tous les enseignants étaient présents, avec 121 élèves arrivés à l’école avec des tenues de ville. 300 autres ont pris le chemin du lycée bilingue de Bamendakwe, une poignée à Bayelle-Bamenda 3 et aucun au lycée bilingue de Bamenda. Ici, l’on a signalé que 12 élèves étaient présents le matin et ont rebroussé chemin, pour se mettre en sécurité. La situation a semblé normale dans une ville néanmoins en proie à la journée ville morte.
LIRE AUSSI: Qui est Penda Ekoka le conseiller de Paul Biya qui vient de le lâcher
Les temps ont été chauds hors de Bamenda. Dans la petite ville de Ndop, à 40km de là, pas un chat sur la route de l’école. Elèves, enseignants et parents ont pris au sérieux les menaces proférées à l’endroit des récalcitrants la veille, dans un contexte où le bâtiment administratif du lycée bilingue a été passé au feu à la veille de la rentrée. A Kumbo où un policier du commissariat spécial a été enlevé le dimanche 2 septembre par les rebelles, la situation a été tendue. Le proviseur du lycée technique, situé à Kikaïkom, a été enlevé et conduit vers une direction inconnue.
Seuls les établissements scolaires situés dans le périmètre administratif ont pu fonctionner, au ralenti. Toujours dans le Bui, à Oku où le chef traditionnel est porté disparu depuis une semaine, pas un seul établissement n’a ouvert ses portes. Certains proviseurs joints au téléphone n’ont répondu qu’en étant chez eux.