C’est le bilan dressé par des autorités administratives et responsables des services déconcentrés de l’Etat depuis le début des mouvements d’humeur.
Le bilan de la crise dite anglophone dans la région du Sud-Ouest est alarmant. Il a été dressé au cours d’une réunion du comité de coordination administrative (Cca) et du comité de coordination du maintien de l’ordre (Cco) le jeudi 30 novembre 2017 à Kumba. A l’évaluation des activités sociopolitiques, économiques et administratives de la région, les différents délégués régionaux présents ont dressé chacun le bilan des activités dans son secteur, en présence du gouverneur de la région du Sud- Ouest, Bernard Okalia Bilaï.
Les délégués régionaux de l’Education de base et des Enseignements secondaires ont été formels. Dans le département du Fako, seulement 60% d’élèves attendus ont repris le chemin des classes. La situation est critique dans le département du Lebialem où 100 élèves sur 7000 fréquentent régulièrement l’école. Dans ce département, tout comme à Mamfé, les enfants, apprendon, ont abandonné l’école pour se livrer aux activités de chasse et à l’agriculture.
Plus d’une dizaine d’établissements scolaires d’enseignement secondaire et de l’éducation de base ont par ailleurs été incendiés depuis le début de la crise « anglophone » dans la région du Sud-Ouest. Dans le secteur de la santé, les responsables constatent, pour le déplorer, la prolifération des médicaments de la rue.
Ce qui, d’après le délégué régional de la Santé publique du Sud-Ouest, a fait croître le taux de mortalité. Ce n’est pas tout. L’usage du carburant frelaté, jadis utilisé dans des villages, se répand de plus en plus dans certaines villes.
Ce qui a conduit à la fermeture de plusieurs stations-services. On apprend aussi de cette rencontre que la crise anglophone au Sud-Ouest est à l’origine de l’arrêt de plusieurs chantiers routiers. Le cas du département du Diang est le plus cité, puisque entrepreneurs et ouvriers sont invisibles.