Pour le quotidien Mutations édition du 12 août 2016, la dernière audience du Capitaine Bouba Simala l’ex-garde du corps de Cavaye Yéguié Djibril le président de l’Assemblée Nationale (PAN) a plutôt été surchauffée. Pour cette affaire dix témoins ont été cités. Seulement six ont été entendus après 7 heures d’audience au Tribunal Militaire.
Le Commandant Youga appelé à la barre a indiqué qu’il n’était plus en de bon terme avec l’accusé depuis au moins deux mois et demi avant les évènements pour lesquels le Capitaine Bouba est pousuivi. Sur ce point Me Emmanuel Simh avocat de la défense a dressé un nombre d’interrogations au témoin. «Vous avez dressé votre rapport sur cette situation de tentative d’enlèvement du PAN le 16 juin après que celui-ci ait produit un arrêté reversant Bouba Simala au Ministère de la Défense le 15 juin. Comment expliquez-vous que ce rapport ne soit connu de la hiérarchie militaire seulement après l’arrêté du PAN alors que les faits remontent au 13 juin ?».
Le journal Mutations rapporte que cette interrogation de Me Simh a mis en colère les avocats de l’accusation «aux rangs desquels maître Fotso que son homologue de la défense reproche de souffler toutes les réponses aux différents témoins de l’accusation», précise Mutations. «Vous faîtes des affirmations comme si vous avez vécu les faits. Avez-vous recueilli auprès de Bouba Simala et toutes les autres parties avant de le poursuivre pour terrorisme», a demandé la présidente du Tribunal. Le Commandant Youga a répondu «j’ai considéré les déclarations de mes éléments qui étaient sur le terrain pour faire mon rapport. Plus que Bouba n’était plus là».
Mutations souligne qu’il y’a des incohérences dans les propos des témoins de l’accusation. Par exemple l’un dit avoir vu le mis en cause sur l’écran de surveillance depuis le poste de contrôle en train d’échanger avec trois autres personnes. Il ajoute avoir l’entendu parler du forfait qu’il s’apprêtait à commettre. Pourtant un autre présent dans la salle au moment des faits dit n’avoir rien entendu.
Il faut rappeler que le Capitaine Bouba Simala est accusé d’outrage à corps constitué, violation de consigne et menace simple. La suite des débats est prévue pour le 8 septembre prochain.