« Je crois qu’il ne faut accepter aucune servitude, je crois qu’on n’est esclave de rien, ni de personne; ni de la mémoire, ni de l’histoire ». Comme réponse du berger à la bergère, Aminatou Ahidjo (50 ans), fille cadette de feu Ahmadou Ahidjo et de Germaine Ahidjo, aujourd’hui en dissidence ouverte contre ses sœurs et sa mère s’est confiée a la presse à l’issue de son installation à la présidence du Palais des congrès de Yaoundé le 29 juin dernier.
« Je vais vous dire quelque chose de très simple: lorsque j’ai tendu la main à Son Excellence M. Paul Biya, il m’a fait confiance, il a accepté ma main tendue; il m’a fait confiance pour battre campagne pour les élections législatives et municipales de 2013. Cette confiance n’a jamais été démentie. C’est une haute marque de confiance qu’il fait en me nommant aujourd’hui présidente du Conseil d’administration. (…)
Rdpc
Croyez-vous que j’aurais pu battre campagne pour les élections législatives et municipales en 2013 si je n’étais pas convaincue de mon engagement en politique avec le Rdpc?
Biya
Je l’ai dit quand j’ai commencé la campagne que tout me ramenait à cet homme. J’étais enfant, j’ai retrouvé un père.
Le père est toujours là. Quand on tend la main après beaucoup d’années d’absence et que le chef de l’Etat a accepté que je rentre au Cameroun, dès qu’il a accepté, l’enfant avait retrouvé le père, l’enfant n’est pas obligé de voir le père tous les jours mais on sait que le père est là, on sait que le père veille. Peut-être que s’il n’avait pas veillé je ne serais peut-être pas là aujourd’hui devant vous.
La Famille
Je vais vous dire une chose: je crois qu’il ne faut accepter aucune servitude, je crois qu’on n’est esclave de rien, ni de personne; ni de la mémoire, ni de l’histoire. Ma liberté, elle, est d’abord intellectuelle et elle m’oblige à construire ma responsabilité. C’est vrai, oui, je suis porteuse d’un patrimoine, fait de choses difficiles et de choses lumineuses. Mais je trace ma route. Les choses lumineuses l’emportent sur les choses difficiles et la preuve est-il que je suis aujourd’hui devant vous.
Le destin
Il m’a fait des clins d’œil ces derniers temps, le destin; il m’en avait fait aussi avant. Destin particulier, trajectoire particulière et comme je suis croyante, ce destin là, je comprends.