Les preuves suffisantes pour leur inculpation ayant été déjà récoltées par les enquêteurs, l'un des commandos ayant pris part active à l'assassinat de martinez Zogo vient de se rendre.

D'après le lanceur d'alertes Nzui Manto, le soldat Jules Ebo'o Vincent était en fuite, depuis que les enquêtes ont révélé que c'était un commando du DGRE qui a assassiné Martinez Zogo.

"L'un des assassins qui faisait partie du commando qui a assassiné Martinez Zogo s'est présenté au SED...Dans l'une de mes précédentes publications, le nom de Jules Ebo'o Vincent (ici en image) apparaissait dans la liste du commando nocturne qui avait enlevé, battu, sodomisé, charcuté et tué le journaliste Martinez Zogo. L'homme en tenue est allé se rendre au Sed après ma publication affirmant aux enquêteurs n'avoir suivi que les ordres", écrit le lanceur d'alertes Nzui Manto.

Comment a été tué le journaliste


Parmi toutes les révélations sur les circonstances de l'assassinat de Martinez Zogo, celles de Reporters Sans Frontières auraient été les plus décisives et permises de faire avancer l'enquête.

En effet, selon l'ONG de défense de la liberté de la presse, "Martinez Zogo a été amené dans un immeuble en construction appartenant à Jean-Pierre Amougou Belinga, un homme d’affaires puissant impliqué, selon le journaliste, dans des opérations de détournements de fonds présumés".

Voici le récit de l'effroyable assassinat:

"Jean-Pierre Amougou Belinga aurait asséné des coups au journaliste dans le sous-sol de son immeuble. L’homme d’affaires aurait alors appelé Laurent Esso, le garde des Sceaux dont il est proche, afin de lui demander quel sort réserver au présentateur radio. D’après ce témoignage, le ministre, un des hommes les plus puissants du régime, lui aurait alors répondu de “finir le travail” pour éviter une nouvelle affaire Paul Chouta, un journaliste laissé pour mort au bord d’une route l’année dernière, après avoir été passé à tabac par un mystérieux commando, qui n’a jamais été identifié…".

"L’homme d’affaires n’aurait pas assisté à la “fin du travail” que Justin Danwe reconnaît avoir effectué avec ses hommes. Selon des informations obtenues d’une source médicale par RSF, le corps du journaliste a été sévèrement mutilé : doigts coupés, multiples fractures au niveau des bras et des jambes, barre de fer enfoncée dans l’anus… "