A l'heure où les réseaux sociaux sont en plein boom, les collaborateurs du Zomloa des Zomloa, dépassés par les événements, ont tenté d'user de menaces et d'intimidations pour disculper leur patron en difficulté. Un très mauvais exemple de la liberté de la presse.
Il y a quelques jours, alors que l'arrestation de Jean Pierre Amougou Belinga se faisait imminente, ses sbires et autres « danseurs » du roi, ont fait une sortie pleine de menaces et d'intimidations. La face visible de cet engagement est ce pamphlet adressé à l'opinion par un certain Martin Roger Abaa, se présentant comme directeur de l'observatoire des textes de base du Cameroun (Otbc). « Chers camarades, nous vous présentons la loi. Le Cameroun est un pavs de droit, tout citoyen est censé connaitre l'ensemble des textes de loi » , pérore d'entrée notre fameux directeur de l'Otbc. L'homme va alors s'appuyer sur l'article 78 du Code pénal qui traite des communications électroniques et qui dispose : est puni d'un emprisonnement de 6 mois à 2 ans et d'une amende de 5 000 000 Fcfa à 10 000 000 Fcfa ou l'une de ces 2 peines seulement, celui qui publie ou propage par voie de comunication électronique ou d'un système d'information, une nouvelle sans pouvoir en rapporter la preuve de véracité ou justifier qu'il avait de bonnes raisons de croire à la vérité de ladite nouvelle. Les peines étant doublées lorsque l'infraction est commise dans le but de porter atteinte à la paix publique.
La question qui vient donc directement à l'esprit de certains observateurs est celle de savoir pourquoi les sbires
du Zomloa des Zomloa s'agitent tant. Surtout lorsque le directeur de l'Otbc indique que : « dans vos comptes Whatsapp, Facebook, Messenger, s'agissant du citoyen Jean Pierre
Amougou Belinga, sachez que désormais, chaque fois que vous creez, partagez un message contenant la chaine de caractères Jean Pierre Amougou Belinga, ses dérivés ou sa photo, votre numéro de téléphone sera enregistré puis traité en fonction de l'article 78 du Code pénal. éventuellement les avocats de Jean Pierre Amougou Belinga sauront faire appliquer la sanction. » Pour répondre à cette interrogation, l'on peut dire sans risque de se tromper que c'est une idée originale du Pdg du Groupe l'Anecdote dont on connait les méthodes brutales lorsqu'il se sent contrarié. Par ailleurs, se sentant traqué de toutes parts par les justiciers de Martinez Zogo sur la toile, il ne restait à Jean Pierre
Amougou Belinga que cette issue : « sortir les yeux et les muscles » comme on dit de façon triviale au quartier. D'ailleurs, du temps de sa toute puissance, le Pdg a toujours usé de ses effets spécieux pour faire taire ses contradicteurs. Le fisc est à ses trousses, il trouve le moyen de saisir les tribunaux où il exhibe des passes droits dans une justice où il ne cache pas ses pouvoirs supposés ou réels grâce à sa proximité avec le ministre de la Justice Garde des sceaux, Laurent Esso.
Seulement, ce qu'on ne dit ou on ne dit pas assez, c'est que c'est un très mauvais exemple que les collaborateurs et les hommes liges de Jean Pierre Amougou Belinga, exhibent, s'agissant de la liberté d'expression reconnue au Cameroun. De plus, ces menaces et intimidations sont une veritable et réelle menace pour cette liberté d'expression si chèrement acquise au Cameroun.
Ce qui n'est pas pour ménager le classement du Cameroun par les Ong qui traitent de ces sujets qui fâchent. C'est ainsi que l'Ong Reporters sans frontieres peut se permettre d'indiquer que le Cameroun est « doté d'un paysage médiatique parmi les plus riches du continent, le Cameroun n'en est pas moins l'un des pays les plus
dangereux d'Afrique pour les journalistes. Les professionnels de l'information y évoluent dans un environnement hostile et précaire. » Quelle image pour le pays de Paul Biya!