Actualités of Thursday, 27 April 2023

Source: www.camerounweb.com

Amougou Belinga: pourquoi l'entrée en scène du colonel Kamwo n'augure rien de bon pour le Zomloa

Le juge Sikati II Kamwo  et Amougou Belinga Le juge Sikati II Kamwo et Amougou Belinga

Ce jeudi 27 avril, Jean Pierre Amougou Bélinga est de retour devant les tribunaux, qui doivent étudier et prendre une décision, concernant sa demande de libération conditionnelle, afin de comparaître libre, pendant tout le processus.

Quelques heures avant la date fatidique pour Amougou Belinga et ses soutiens, l'on apprend que le juge à qui a été confié l'affaire a été changé. Ce sera désormais le juge Sikati II Kamwo qui a été désigné pour la suite de l'affaire.

Ce n'est pas la première fois que les chemins de Jean Pierre Amougou Belinga et du lieutenant colonel Sakati II Kamwo se croisent. En mars dernier, plus précisément le 6 mars 2023, le tribunal militaire de Yaoundé a ordonné au juge Florent Aimé Sikati II Kamwo de diriger l’enquête sur la base des preuves d’investigation préliminaires recueillies par le Secrétariat d’État à la Défense (SED) et la police camerounaise.

C'est clair que c'est ce même juge qui avait décidé qu'Amougou Belinga ne sera pas libéré et qu'il devrait être incarcéré pour "sa complicité" dans l'enlèvement et la torture du journaliste Martinez Zogo. Voilà en fait, les raisons pour lesquelles, l'homme d'affaires est en prison.

Sera t-il libéré?

C'est sans doute la grande question que les Camerounais se posent depuis quelques jours. La récupération de l'affaire par le juge militaire qui a d'ailleurs bénéficié d'une montée en grade par décret express, afin de pouvoir s'occuper de l'affaire parce que Etoudi n'ayant pas confiance aux juges civils, montre clairement qu'Amougou Belinga ne pourra pas forcer sa libération. Même si son parrain, le Minjustice pesait de tout son poids, il y a très peu de chances que cette démarche aboutisse.

Belinga victime de complot?

C'est en tout cas ce que le Zomloa aurait dit de sa propre bouche, selon le journaliste Rémy Ngono. Il a indiqué dans une publication que le milliardaire accuse ses hommes sûrs, Ngoh Ngoh et Laurent Esso.

"Alors que c'est jeudi qu'il est attendu à la Cour d'Appel, Jean Pierre Amougou Belinga alias Pablo Escobar, s'est levé de son mandat (lit des prisonniers) à 3 heures du matin, et a commencé à porter ses chaussures, croyant que le jour de sa libération est arrivé. Constatant que jusqu'à 9 heures personne n'est venu le chercher, il a pris son téléphone pour appeler son ami Laurent Esso. Ce dernier n'a pas décroché. Très remonté, il a commencé à gronder: " C'est un complot entre Ngoh Ngoh et Esso qui m'ont piégé. Je vais parler au chef d'Etat, je parler tout, je vais parler oooh! Je ne vais pas mourir avec la bouche fermée..." Ce n'est qu'après 11 heures qu'un prisonnier ambazonien qu'il emploie maintenant comme taximan, lui a dit qu'aujourd'hui, c'est seulement mardi et non jeudi. AMOUGOU BELINGA MBONG s'est exclamé: " Akiééé! Le calendrier fait marche arrière ou je perds la mémoire?". Encore deux nuits avant le jour J. Amougou Belinga Mbong ne va plus fermer l'oeil", a écrit le journaliste en exil.