• Ananga Messina s'en est allée

• Elle est décédée dans la nuit du 5 août

• Elle avait livré un dernier discours en Turquie


La Ministre Déléguée auprès du Ministre de l’Agriculture et du Dévéloppement Rural s’en est allée dans la nuit du 5 août 2022 à l’âge de 63 ans. Elle Rejoint dans l’au-delà ses Collègues Alim Hayatou et Adoum Gargoum décédés eux aussi il y a quelques mois.

Avant sa mort, la ministre Ananga Messina s'était rendue en Turquie. C’était en avril dernier à l'occasion de la 18ème édition du Salon de l’agriculture et de la mécanisation agricole de Konya tenue en Turquie.

Elle a livré un dernier message en Turquie avant de s'en aller. Voici l'intégralité de son dernier discours officiel.

Allocution de Madame Clémentine Ananga Messina, Ministre Déléguée auprès du Ministre de l’Agriculture et du Développement Rural, Gouverneure du Cameroun

Monsieur le Président du Conseil des Gouverneurs,

Mesdames et Messieurs les Ministres,

Mesdames et Messieurs les Gouverneurs,

Monsieur le Président du FIDA,

Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,

Honorables délégués,

Distingués invités,

Mesdames et Messieurs,



La Délégation camerounaise que je conduis est heureuse de prendre la parole devant cette auguste assemblée, à l’occasion de la trente-septième session du Conseil des gouverneurs du FIDA.



Je voudrais, à l’entame,remercier chaleureusement le Gouvernement et le peuple italiens pour leurhospitalité manifestée à notre endroit depuis notre arrivée.



Permettez-moi, par la suite, de féliciter très chaleureusement le Président ainsi que les deux Vice-présidents pour leur élection. Le Bureau ainsi mis en place pourra compter sur le soutien constant du Cameroun.



Par ailleurs, je salue l’œuvre du FIDA, sous la présidence de M. KanayoMwanze, en faveur des populations rurales pour les libérer de la pauvreté.



Permettez-moi aussi de souhaiter la bienvenue à la Fédération de Russie, et de relever la justesse du choix qu’elle a fait de rallier le FIDA. En même temps, nous nous réjouissons des négociations en cours pour la réintégration de l’Australie au sein du FIDA et émettons le souhait pour leur aboutissement heureux.



Monsieur le Président du Conseil des Gouverneurs,

Chers collègues Gouverneurs du FIDA,

Mesdames et Messieurs les délégués,



Nous engageons dès la fin de cette session les négociations pour la dixième reconstitution des ressources du FIDA. Pour conduire ce processus, l’expérience d’une présidence externe, qui a fait ses preuves lors de la neuvième reconstitution des ressources mérite d’être reconduite. Le Cameroun est heureux d’y apporter sa modeste contribution. Si nous convenons qu’il s’agit d’un mécanisme de mobilisation des fonds, il n’en demeure pas moins un forum privilégié pour conduire des discussions stratégiques. Nous entendons par conséquent, aborder entre autres questions, celle de l’évaluation de l’impact des opérations du FIDA, qui nous permettra de juger de la valeur ajoutée, en termes de réduction de la pauvreté, des ressources que nous mettons à la disposition du FIDA.

Le FIDA a certainement besoin d’innover pour relever le défi d’une sécurisation durable des fonds nécessaires au financement de ses programmes,dans un environnement caractérisé par une compétition croissante sur les ressources financières. Cette innovation passe nécessairement par l’obligation institutionnelle de rendre compte de l’utilisation de ces ressources en d’en justifier l’impact.

Chers collègues Gouverneurs du FIDA,

Mesdames et Messieurs les délégués,

Cette année 2014 étant déclarée « Année internationale de l’agriculture familiale », il va de soi que le thème central du Conseil des gouverneurs soit dédié à cette célébration, et, la réflexion d’ensemble qui porte sur ; » Investir dans l’agriculture familiale pour l’avenir auquel nous aspirons « , se révèle être factuelle et particulièrement pertinente. Les multiples événements meublant le présent Conseil des gouverneurs autour de ce thème, au-delà de l’effet de mode, produiront, nous en sommes convaincus, des pistes viables pour le travail futur du FIDA dans le domaine de l’agriculture familiale.

Bien plus que les aspects d’élaboration de programmes ayant trait à la promotion de l’agriculture familiale, la question du financement de cette agriculture reste cruciale et centrale au niveau des pays. Des efforts et la recherches des idées innovantes sont par conséquents nécessaires et nous invitons le FIDA à s’y employer.

Je vous remercie de votre aimable attention.