L’activiste a purgé sa peine de six mois d’emprisonnement et a été élargie.
La nouvelle est passée inaperçue. Et pourtant l’incarcération de l’homme avait fait couler beaucoup d’encre et de salive. André Blaise Essama est désormais libre depuis le milieu de la matinée.
Après avoir purgé le 29 septembre 2016, les six mois de réclusion qui sanctionnaient sa culpabilité dans la destruction de la statue du général français Leclerc. Peine prononcée le 4 juillet 2016 par la juge Vicky Mbangue du Tribunal de première instance de Douala-Bonanjo. A cette date, l’activiste anticoloniale avait déjà passé 96 jours derrière les barreaux de New-Bell.
Le tribunal avait jugé coupable de destruction de biens publics l’homme qui mène une guerre farouche contre les vestiges coloniaux au pays de Ruben Um Nyobe. Il en est ainsi à sa deuxième condamnation. Mai le désormais ex détenu ne compte pas céder à la peur de la privation de la liberté. Des témoins de son élargissement rapportent qu’André Blaise Essama a promis de reprendre la guerre.
Son vœu, voir les rues du Cameroun et autres édifices publics être rebaptisés aux noms de personnages et personnalités d’origine camerounaise, en remplaçant les statues érigées en mémoire des personnalités étrangères par les leurs. Un combat dans lequel Essama est soutenu par Anicet Ekane, ancien président du Mouvement africaine pour la nouvelle indépendance et la démocratie (Manidem), un parti politique de l’aile dure de l’Union des populations du Cameroun (Upc), parti créé en 1948 par Um Nyobe et compagnie.
Et selon le site internet cameroon-info.net, dans le cadre de son procès, André Blaise Essama a bénéficié du soutien de Christopher Fomunyoh, directeur Afrique du National democratic institute (Ndi), qui lui a permis de payer les dépens et autres frai de justice ; alors que Me Jean de Dieu Momo assurait sa défense en soutien.