Une autre audience du procès intenté contre l’activiste nationaliste camerounais André Blaise Essama s’est tenue le lundi 20 juin 2016 au Tribunal de première instance de Douala-Bonanjo. Le Procureur de la République a requis une peine de 6 mois de prison contre le prévenu accusé de destruction de bien public. L’affaire a été mise en délibéré et l’on saura le 4 juillet prochain si les réquisitions du magistrat ont été prises en compte.
Il s’est employé à démontrer la culpabilité d’Essama dans la destruction d’une partie du monument Leclerc. Il le présente comme un récidiviste. En face, les avocats d’Essama ont tenté de convaincre la Cour que les faits reprochés à leur client sont tronqués. Ils ont pour cela plaidé la nullité de la procédure. L’un de ses conseils, Me Jean De Dieu Momo, soutient que les forces de sécurité ont gardé à vue son client pendant 20 jours.
André Blaise Essama est jugé depuis le 31 mars 2016. Il avait décapité pour la énième fois la statue du Général français Leclerc. Il estimait qu’à sa place, devaient se trouver les statues des héros camerounais. L’homme est soutenu dans son combat par de nombreuses personnalités. L’une d’elles est Anicet Ekane, un responsable politique de l’opposition toujours présent aux audiences.
«C’est pour empêcher que la forfaiture ne se fasse en catimini. Parce que manifestement on a vu qu’il y a une volonté de s’acharner sur l’acte dont est accusé Essama», a-t-il expliqué récemment soutenant en outre qu’«il faut arrêter de donner des noms d’étrangers à nos rues, des numéros et leur donner des noms de nos héros et enlever tout ce qui représente l’oppression».