Dans le monde du football professionnel, la camaraderie et les plaisanteries entre coéquipiers font partie intégrante de la vie de vestiaire. Mais parfois, ces blagues peuvent avoir un coût considérable, comme l'a appris à ses dépens André Onana lors de son passage à l'Inter Milan.
Le gardien camerounais, aujourd'hui à Manchester United, s'est récemment confié au média Le Media Carré sur une anecdote particulièrement onéreuse qui s'est déroulée durant sa saison passée en Italie. « J'ai fait une saison à l'Inter, mais on dirait que j'en ai fait dix. Notre vestiaire était une boîte de nuit », a plaisanté le portier international, évoquant l'ambiance festive qui régnait au sein de l'équipe lombarde.
Derrière cette atmosphère joviale se cachaient également des règles strictes, notamment concernant la ponctualité. Et c'est précisément sur ce point qu'Onana s'est fait piéger par son coéquipier Denzel Dumfries. « Un jour j'arrive à l'heure à l'entraînement, mais Denzel signale que je suis en retard pour que je paie l'amende. Les amendes étaient élevées et juste pour une blague comme ça, on m'a fait acheter 35 iPhones car tu dois en acheter à tout le monde », raconte le gardien de but.
Cette anecdote, à la fois amusante et coûteuse, illustre les traditions souvent méconnues du public qui existent dans les vestiaires des grands clubs européens. Les amendes pour retard font partie d'un code de conduite interne visant à maintenir la discipline au sein du groupe.
Pour Onana, la ponctualité est une valeur fondamentale, synonyme de respect envers ses coéquipiers et son métier. « Il y a un truc qu'on déteste au haut niveau, car c'est considéré comme un manque de respect : c'est le retard. Je préfère même avoir une contre-performance qu'un retard », affirme-t-il avec conviction.
Cette mésaventure n'est d'ailleurs pas la seule fois où le Camerounais a dû mettre la main au portefeuille. « J'ai fait au moins 4 cadeaux à ma femme cette saison-là. Des fois, ils demandent des iPhones, ça peut être des Rolex. C'est fou », poursuit-il, révélant ainsi l'ampleur que peuvent prendre ces sanctions informelles dans le football de haut niveau.
Malgré ces petits désagréments financiers, André Onana garde un excellent souvenir de son passage à l'Inter Milan, où il a connu une saison fructueuse avant de rejoindre Manchester United. Sa capacité à prendre avec humour ces situations illustre l'esprit de camaraderie qui règne dans les vestiaires professionnels, où les farces, même coûteuses, contribuent à renforcer les liens entre joueurs.
Cette anecdote témoigne également de la dimension humaine souvent occultée du football professionnel : derrière les performances sur le terrain se cachent des relations interpersonnelles complexes, des traditions de groupe et parfois, des factures de téléphones particulièrement salées.