La situation au sein de la Fédération Camerounaise de Football (Fecafoot) semble révéler une dynamique bien plus complexe qu'une simple question de management. Ivan Kamwa, analyste sportif, propose une lecture critique de la récente tempête médiatique autour de Marc Brys, estimant que celui-ci n'est qu'une figure de proue, destinée à dissimuler un objectif plus important : André Onana, le gardien de but de renommée internationale.

Dans une analyse approfondie, Ivan Kamwa explique que Marc Brys, entraîneur controversé, n'est qu'un "fusible" que la fédération souhaite sacrifier pour s'en prendre à Onana. "À Tsinga, ils sont convaincus que c’est Onana, le véritable maître d’échecs qui tient les manettes", déclare Kamwa, faisant référence au siège de la Fecafoot à Yaoundé. Le rôle clé d'Onana au sein de l'équipe nationale, notamment dans la cohésion du groupe autour du sélectionneur, est perçu comme une menace par certains membres de la fédération. Pour eux, Onana aurait utilisé son influence, due à son ancienneté et à son aura internationale, pour stabiliser l'équipe à un moment où la fédération espérait que les tensions internes mèneraient à l'échec du sélectionneur.

Kamwa poursuit en affirmant que la cible réelle est bien Onana, désigné comme la pièce maîtresse à éliminer pour faire tomber tout l'édifice. "Onana est le responsable désigné de leurs déboires et la pièce centrale du puzzle dont l’extirpation verrait naturellement le château de cartes s’effondrer", affirme-t-il. Cette position critique envers le joueur camerounais s'inscrit également dans la continuité de tensions remontant à la Coupe du Monde 2022 au Qatar, où des incidents avaient terni l'image de l'équipe nationale.

Ces accusations ne sont pas nouvelles. Henry Njalla Quan Junior, ancien membre du Comité Exécutif (Comex) de la Fecafoot et responsable marketing, avait révélé qu'il avait reçu en confidence de l'actuel président de la Fecafoot une intention claire de mettre un terme à la carrière d'André Onana. "L’amertume de ce fâcheux épisode n’est visiblement jamais retombée auprès de la fédération et de son président", souligne Kamwa.