Politique of Wednesday, 2 August 2017

Source: cameroon-info.net

Anicet Ekane rallié au RDPC? le president du MANIDEM s'interroge

Dieudonne Yebga, president du Manidem Dieudonne Yebga, president du Manidem

Plusieurs cadres du Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la Démocratie (Manidem) reprochent au candidat à l'élection présidentielle 2011, ses relations suspectes avec le régime de Yaoundé.

La conférence de presse que s’apprêtait à tenir Dieudonné Yebga, président du Mouvement africain pour la Nouvelle indépendance et la Démocratie (MANIDEM) en compagnie de plusieurs autres membres du bureau politique du parti pour présenter les résolution du dernier Comité national de coordination tenu le 29 juillet 2017 à Mbankomo a été interdite par le sous-préfet de Douala 1er. Jean-Marc Ekoa Mbarga a invoqué des raisons sécuritaires pour justifier cette décision. Il n’a d’ailleurs pas hésité à déployer un important dispositif des forces de maintien de l’ordre au lieu de la manifestation.

Les organisateurs de la conférence de presse ont vite vu la main cachée de leur camarade Ekane Anicet derrière cette décision de l’autorité administrative. Suspendu ainsi que trois autres camarades (Jean Baptiste Ketchanteng, Charles Cacharel Nforgang Ngah et Bedimo Kouo) de toutes les activités du parti jusqu’au 31 janvier 2018 pour comportement irresponsable, ce dernier aurait usé de ses relations avec les autorités pour obtenir cette interdiction. « C’est cette résolution qu’on voulait rendre publique.

Malheureusement, il n’a pas voulu que cela soit fait publiquement, c’est pour cela qu’il a tout fait pour qu’on interdise cette conférence de presse. Et ça, ça nous surprend qu’un opposant de renom fasse interdire une réunion de son parti. Nous nous posons la question de savoir s’il est toujours opposant », s’étonne Dieudonné Yebga, président du Mouvement africain pour la Nouvelle Indépendance et la Démocratie (MANIDEM).

Indiscipline

Une accusation qu’Anicet Ekane balaie d’un revers de la main. « Je ne sais pas si le président Biya a changé la préfectorale. Parce que je ne sais pas par quel pouvoir je peux interdire une manifestation publique. D’ailleurs, si on est président du parti, on fait une conférence de presse là où elle se fait généralement, c'est-à-dire à la permanence du parti. Peut-être il aurait pu imaginer qu’on lui a interdit l’accès à la permanence mais ça n’a pas été le cas. Moi, je n’ai sollicité ni l’interdiction ni interdit, je n’en ai pas la capacité de la conférence de presse du camarade Yebga », dément le candidat du Manidem à l’élection présidentielle de 2011. Il dit ne pas reconnaitre sa suspension, Dieudonné Yebga n'étant pas qualifié selon lui pour prendre pareille décision.

Outre ses relations « suspectes » avec les autorités de Yaoundé, Emmanuel Mpouma, membre du bureau politique du Manidem reproche à Anicet Ekane, sa propension à fonctionner en marge des dispositions réglementaires du parti pour faire aboutir ses objectifs égoïstes. « L’un des problèmes que nous avons avec lui depuis plusieurs mois, c’est qu’il a mis de côté et les statuts et le règlement intérieur. Si vous lisez les procès verbaux de nos réunions des instances depuis plusieurs mois, il a toujours été question de caractériser l’indiscipline du camarade Ekane qui refusait et les statuts et le règlement intérieur… Nous avons tenté de gérer ça en interne. Personne ne nie les mérites du camarade Ekane Mais un membre fondateur ne peut pas se placer au dessus des textes de l’organisation », indique-t-il.

Il explique que toutes les réunions organisées par le bureau politique du Manidem se sont toujours tenues dans le strict respect des statuts. "Même pour cette décision qui vient d’être prise, il y a eu le bureau politique d’abord qui a convoqué le CNC et ce CNC s’est tenu samedi dernier avec 45 membres de l’organisation du CNC. Et actuellement, le camarade Ekane n’est soutenu dans sa démarche que par dix personnes", laisse entendre le soutien de Dieudonné Yebga.