La récente résolution du conflit au sein de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) a suscité de nombreuses réactions, dont celle de Fabien Bobo, qui s'est exprimé lors de l'émission GRAND DÉBAT sur CAM 10 Télévision. "Les gens ont voulu utiliser le chef de l'État pour faire des passages en force à la Fécafoot. Il faut féliciter le chef de l'État qui a mis fin à cet imbroglio," a-t-il déclaré, mettant en lumière le rôle crucial joué par le président Paul Biya dans la résolution de cette crise.
Le 1er octobre 2024, un communiqué conjoint signé par le ministre des Sports, Narcisse Mouelle Kombi, et le président de la Fecafoot, Samuel Eto'o, a marqué la fin d'une période tumultueuse pour le football camerounais. Cette annonce, fruit de longues négociations supervisées par le secrétaire général de la présidence, Ferdinand Ngoh Ngoh, au palais d'Etoudi, a permis de dévoiler la composition de la nouvelle équipe encadrante des Lions indomptables.
Ce dénouement est le résultat direct de l'intervention du président Paul Biya, qui avait ordonné une médiation avant son départ pour le sommet Chine-Afrique à Pékin le 2 septembre. Le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, avait été chargé de mener cette médiation, notamment auprès de Samuel Eto'o.
La nouvelle configuration de l'équipe technique reflète un compromis délicat entre les différentes factions. Marc Brys, malgré ses tensions avec Samuel Eto'o, conserve son poste de sélectionneur, bénéficiant du soutien du président Biya et de ses résultats positifs. Ses adjoints, Joachim Mununga et Giannis Xilouris, sont également maintenus, tandis que François Omam Biyik est réaffecté à un poste de superviseur analyste.
Cependant, cette résolution a aussi fait des perdants. Benjamin Banlock, ancien coordonnateur des sélections nationales pour le ministère des Sports, et Benoît Angbwa, qui occupait un poste similaire pour la Fecafoot, ont été écartés, victimes des tensions entre les différentes parties.
La crise avait atteint son paroxysme mi-septembre, lorsque Samuel Eto'o avait tenté de licencier unilatéralement Marc Brys, une décision qui avait été bloquée par l'intervention du Premier ministre. Les tensions se sont progressivement apaisées, culminant avec la tenue sereine de la finale de la Coupe du Cameroun le 29 septembre, prélude à l'accord du 1er octobre.
Malgré cette résolution, des observateurs comme Fabien Bobo mettent en garde contre les tentatives de manipulation et soulignent l'importance de l'intervention présidentielle pour maintenir l'équilibre dans le football camerounais. La déclaration de Bobo reflète un sentiment de soulagement mais aussi de vigilance quant à l'avenir de la gestion du football national.
Alors que le calme semble revenu, des défis persistent. La sélection elle-même reste divisée en clans, et la paix nouvellement instaurée pourrait être fragile. L'enjeu pour les autorités sportives camerounaises sera de capitaliser sur cet apaisement pour construire une base solide pour l'avenir du football national, tout en restant attentives aux tensions sous-jacentes qui pourraient resurgir.