Annoncée le 4 septembre , la rentrée scolaire dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest du Cameroun n’a pas véritablement repris, selon plusieurs sources locales.
Très peu d’établissements scolaires ont pu ouvrir leurs portes dans les régions anglophones. L’effectivité de la ville morte, de lundi à mercredi, dans ces régions nourrit la peur des parents et des élèves.
Les élèves de ces régions anglophones avaient pris le chemin de l‘école à la date communiquée par le gouvernement, mais pour une courte durée. Certains élèves se disant menacés par les activistes préfèrent rejoindre d’autres villes comme Yaoundé ou encore Douala. Certains sites locaux rapportent l’exode des élèves vers le Nigeria voisin. La Federal Government Colege Ikom dit avoir reçu plus d’une cinquantaine d‘élèves en provenant du nord-ouest du Cameroun.
Pourtant, la ville de Bamenda, au cœur de la protestation avait accueilli plusieurs hauts responsables camerounais, au début du mois de septembre. Une façon de rassurer les parents à envoyer leurs enfants à l‘école, après trois de vacances. Cette opération séduction n’aura duré qu’un temps. L’insécurité est encore présente dans la région, les établissements scolaires incendiés par les activistes menacent une reprise effective de l’année scolaire.
La libération de certains activistes anglophones à la veille de la rentrée scolaire par le président de la République Paul Biya n’a toujours pas apaisé les esprits. Dans leurs récentes revendications, les activistes ont réclamé la fédération du Cameroun ou la sécession du pays.