Une violente charge a été portée contre Equinoxe TV, accusée d’incitation à la violence dans la crise sociale, notamment celle des enseignants camerounais.
Après cette phase, le Conseil national de la communication (CNC) a envoyé un message aux professionnels des médias, les appelant à plus de professionnalisme dans le traitement et le relai des informations.
Le président du CNC, Joseph Chebonkeng va plus loin en mettant en garde contre une communication de haine et annonce même des sanctions lourdes aux contrevenants.
Il rappelle d’ailleurs que la liberté de la presse ne signifie nullement la défiance vis-à-vis des institutions régaliennes.
Voici l’intégralité du communiqué du Conseil national de la communication
Le Président du Conseil National de la Communication porte à la connaissance des professionnels des médias et de l'opinion publique nationale qu'il lui a été donné de constater, dans le contexte sociopolitique actuel de notre pays, notamment caractérisé par des revendications corporatistes et des mesures courantes poses par des autorités administratives dans le cadre de leurs compétences, que certains médias s'illustrent, à travers des émissions à caractère interactif ou des déclarations outrageuses, par la diffusion de propos tendancieux, de jugements inappropriés, de commentaires séditieux ou de réactions discourtoises.
Cette attitude fait prospérer une pratique défiant toutes exigences professionnelles d'objectivité, de pondération et de responsabilité dans le traitement des informations destinées au grand public, au loque de l'aggravation des situations sociales complexes au sujet desquelles les autorités publiques sont interpellées. Le Conseil National de la Communication qui n'entend nullement remettre en cause le principe de la liberté de presse consacrée par la loi fondamentale de notre pays, rappelle toutefois à l'ensemble des acteurs du secteur médiatique :
• qu'une telle pratique est plus propice à la propagation d'un climat social délétère qu'à un service professionnel de l'information soucieux de la préservation de la paix sociale ;
• que la promotion de la démocratie et la contribution au développement sociopolitique du Cameroun ne justifient nullement une communication de haine ou d'affrontement ;
• que les médias ont en tout temps un rôle déterminant dans la réalisation de notre construction nationale à travers leur triple fonction d'information, de formation et de reliance sociale ;
• que la libre expression des opinions ne justifie d'aucune manière la défiance des institutions républicaines.
En réitérant aux professionnels des médias leur droit inaliénable à informer librement l'opinion publique sur des faits avérés, le Conseil National de la Communication rappelle conséquemment que ce privilège leur impose, en vertu de la responsabilité sociale du journaliste, une engonce éthique et déontologique dans la collecte, le traitement et la diffusion des informations portées à la connaissance du grand public.
Compte tenu de tout ce qui précède,
Le Conseil National de la Communication appelle l'attention des professionnels des médias sur la gravité des conséquences qui peuvent naitre de la diffusion d'informations ou de déclarations compromettantes à l'encontre des personnes ou des institutions républicaines, et rappelle fermement aux auteurs des dérives médiatiques préjudiciables au bon ordre social qu'il sanctionnera sans faiblesse tout comportement anti professionnel conformément aux procédures prescrites par les lois et règlements en vigueur.
Le Conseil précise que les sanctions ci-dessus mentionnées vont de la suspension temporaire à l'interdiction définitive d'activité.