Le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) ne compte pas abandonner Bafoussam entre les mains du MRC. Après le meeting géant organisé par le parti de Maurice Kamto, samedi dernier, le parti au pouvoir annonce une visite imminente de son secrétaire général dans cette ville de l’Ouest. Jean Nkuete sera donc en visite de travail à Bafoussam le 29 août. Le RDPC souhaite que ce déplacement de son haut cadre soit populaire. Tous les militants sont donc invités à réserver un accueil chaleureux au proche collaborateur de Biya.
« Comme à l'accoutumé, le chef de la délégation permanente régionale sait pouvoir compter sur l'engagement habituel des militants et militantes du RDPC de l'Ouest pour réserver un accueil des plus chaleureux à monsieur le secrétaire général du comité central, indique la note parvenue à la rédaction de CamerounWeb.

Abattre le MRC

Le régime au pouvoir a fait du MRC son ennemi juré. Le député Engelbert Essomba du RDPC fait de troublantes révélations. Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) est un parti anti-état selon l'élu du peuple. Le parti de Maurice Kamto serait une organisation insurrectionnelle.

« Le MRC est le seul parti au Cameroun qui a réussi la jonction entre trois insurrections (la jonction entre l'insurrection armée de l'Ambazonie avec l'insurrection étrangère de la BAS et l'insurrection civile au Cameroun. Donc si un sous-préfet analyse une demande de manifestation du MRC avec légèreté, il court un risque d'une mauvaise appréciation de la situation », explique-t-il.
La décision du MRC de boycotter les élections municipales et législatives de 2020 ont radicalisé le régime au pouvoir d’après les propos du député du RDPC.
« Chaque fois qu'une autorité administrative est saisie d'une demande de manifestation adressée par le MRC, elle réfléchit deux fois parce que c'est le seul parti politique au Cameroun qui refuse d'aller aux élections et qui est parfaitement anti-état », a-t-il révélé avant de déclarer que la vie des Camerounais est en danger si les autorités administratives du Cameroun laissaient la voie libre au MRC.

« On sait très bien que derrière, ce que les gens veulent faire, il s'agit de copier ce qu'on a vu ailleurs. Le MRC par deux fois a posé des actes qui montrent que si on les laisse faire, nous allons tous le payer chacun de sa vie », a-t-il poursuivi.