Djoubaïrou, le jeune camerounais originaire de la région du nord, avait été arrêté il y a plus d'un an. Gardé à vue et torturé dans les locaux de la DGRE et du SED, le "crime" de ce jeune homme est d'avoir dénoncé des "fraudes en préparation dans l'Adamaoua".
Hier mardi, Djoubaïrou a pu parler à Me Fabien Kengne, son avocat.
"Je sors à l'instant de la Prison de Kondengui où j'ai rencontré notre compatriote Djoubaïrou qui, après 546 CINQ CENT QUARANTE SIX) JOURS DE GARDE À VUE à la DGRE, puis au SED, y a été mis sous mandat de détention provisoire le 20 Mars 2025. Il recommence une nouvelle vie qui ne sera pas du tout un fleuve tranquille, si la justice, la vraie, ne s'en mêle pas. Je me suis préalablement rendu au Tribunal Militaire de Yaoundé où j'ai saisi la Juge d'Instruction en charge de son dossier par une requête aux fins de mise en liberté, pour son compte", écrit l'avocat.
"Par la suite j'ai saisi le tout puissant juge libertés, le Président du Tribunal de Grande Instance du Mfoundi, par une autre requête, aux fins de libération immédiate, au regard de l'illégalité de son arrestation, de l'illégalité de sa garde à vue, de l'illégalité de sa mise en détection provisoire, en raison de l'incompétence du Tribunal Militaire à juger des civils. Afin que nul n'en, les faits reprochés à Djoubaïrou sont ceux de conspiration d'hostilité envers la patrie, de cessation, d'outrage au Chef de l 'État, et d'outrage aux corps constitués et aux fonctionnaires", ajoute Me Kengne.