Actualités of Thursday, 7 July 2016

Source: cameroon-info.net

Après Lydienne Eyoum, Marafa bientôt libre ?

Marafa Hamidou Yaya, l’ex ministre d’Etat Marafa Hamidou Yaya, l’ex ministre d’Etat

Marafa Hamidou Yaya comme Lydienne Eyoum ! L’Œil du Sahel prédit ce scénario. Dans son numéro du 7 juillet 2016, le journal régionaliste indique que les partisans de l’ancien Ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation (MINATD) sont plus que jamais convaincus de sa libération imminente. Ce dernier a été condamné en définitive à 20 ans de prison fermes pour «complicité intellectuelle» dans le détournement de deniers publics.

L’élément déclencheur de cet optimisme plus que surprenant: c’est la libération il y a quelques jours de Lydienne Eyoum. L’avocate française d’origine camerounaise, condamnée à 25 de prison pour détournement de fonds publics, a bénéficié le 4 juillet d’une remise totale de sa peine. «Une grâce présidentielle accordée par Paul Biya mis sous pression par la France et les Nations Unies», ont commenté plusieurs médias. Marafa va bénéficier des mêmes faveurs, soutiennent ses proches.

«L’espoir est donc permis pour l’ancien proche collaborateur du Chef de l’État. L’homme qui ne se voit autrement que comme Président de la République associe en effet tous les ingrédients qui ont permis à Me Lydienne Eyoum de se sortir des griffes de Kondengui», note le journal.

L’Œil du Sahel fait ainsi savoir que l’ancien Secrétaire Général de la Présidence de la République (SG/PR) jouit tout d’abord de la compréhension des États-Unis d’Amérique. Ce que le journal qualifie de «pression politique». «Fait rare, le 4 juillet 2013, l’Ambassadeur de ce pays au Cameroun, Robert P. Jackson, lui avait rendu visite dans sa prison située dans les locaux du Secrétariat d’État à la Défense où il est incarcéré depuis le 25 mai 2012. L’entretien entre le Chef de la mission diplomatique des États-Unis et Marafa Hamidou Yaya, qui s’était déroulé dans le bureau du patron des lieux, Jean Baptiste Bokam, avait duré 45 minutes environ», rappelle le bihebdomadaire.

Un geste, se vante l’entourage de Marafa, qui est une prise de position claire en faveur de ce dernier. Surtout que le diplomate avait lancé après: «le jugement n’a pas précisé les preuves de corruption».

Il y a ensuite la pression des Nations Unies. «…cette décision du Groupe de travail des Nations-Unies sur la détention arbitraire communiquée à l’avocat de Marafa Hamidou Yaya le 27 juin 2016 et qui demande au Gouvernement du Cameroun non seulement sa libération, mais également son indemnisation pour les dommages occasionnés par la privation de sa liberté. Mieux, ce Groupe de travail entend faire appliquer ses délibérations dans la mesure où Monica Pinto, la rapporteuse spéciale du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU sur l’indépendance des juges et des avocats, a été saisie pour qu’elle prenne ‘‘toute action appropriée’’ à ce sujet. De lourdes menaces de sanctions multiformes planent donc sur l’État du Cameroun au cas où il n’appliquerait pas la décision de l’instance judiciaire internationale», écrit l’Œil du Sahel qui n’a jamais caché son parti pris pour Marafa.

D’autres éléments sont cités comme l’état de santé de l’ancien MINATD qui devrait également faciliter sa libération. Mais en attendant ce retournement incroyable de situation, Marafa reste en prison.