Il y a quelques jours, les images de Emmanuel Ekouli ensanglantés ont fait le tour des réseaux sociaux. Le journaliste a été victime d’une agression selon les informations. Cette version est battue en brèche par Boris Bertolt. Il fait savoir que son confrère veut trouver une échappatoire pour quitter le Cameroun à la veille de l’ouverture du procès de l’affaire Martinez Zogo.
Emmanuel Ekouli, peu de camerounais ont entendu parler de lui. Pourtant il s’agit d’un homme clé dans l’affaire Martinez Zogo. C’est le correspondant au Cameroun de l’ONG, Reporters Sans Frontières (RSF) mais également c’est le directeur d’un mystérieux journal, LA VOIX DU CENTRE. C’est lui qui contacte le service Afrique de RSF qui est chapeauté par ARNAUD FROGER pour leur remettre le fameux faux-proçès verbal qui va dérouter toute l’enquête. Arnaud Froger ne connait pas le Cameroun, mais le document qu’il reçoit lui a tout l’air authentique. Il y a le sceau de la gendarmerie, des questions réponses et les signatures non seulement de l’avocat mais et surtout du colonel Ottoulou, l’un des enquêteurs du dossier par ailleurs un intime d’Emmanuel Ekouli.
Souvenez-vous, REPORTERS SANS FRONTIERES ( RSF) publie le 3 février 2023, un document prétendument être un procès verbal d’audition de Justin DANWE dans lequel ce dernier aurait déclaré entre autre que : Que Martinez Zogo a été torturé à l’immeuble Ekang ; En présence de Jean Pierre Amougou Belinga ; que le PDG de Vision 4 a appelé le ministre de la Justice Laurent Esso à minuit qui lui aurait demandé de finir le « travail » ; que le ministre des Finances, Motaze Louis, aurait promis un reste de 75 millions pour l’opération. OR RIEN DE TOUT CECI N’EST VRAI. Martinez Zogo n’a jamais mis pieds à l’immeuble Ekang et il n’y a jamais eu de coup de fil entre Amougou Belinga et Laurent Esso. Le ministre de la Justice n’ayant pas de téléphone. L’ordonnance de renvoi du juge d’instruction du 4 mars 2024 n’évoque aucun de ces éléments qui n’ont jamais existé dans l’affaire.
Après la publication de ce proçès verbal, Me MBUNY , l’avocat de Justin DANWE déclare n’avoir jamais eu connaissance de ce prétendu procès-verbal de RSF, mais en plus il souligne sur les Antennes de Canal 2 quelques jours après sa publication que son client n’avait jamais cité des membres du gouvernement, mais alors aucun, au cours de ses échanges avec les enquêteurs.
Qui a donc remis ce proçès verbal à Emmanuel Ekouli qui a conduit à l’arrestation de Jean Pierre Amougou Belinga mais a impliqué dans l’assassinat de Martinez Zogo deux des plus influents membres du gouvernement : Le ministre de la Justice, Laurent ESSO et le ministre des Finances, Louis Paul MOTAZE ? Pour quel intérêt ?
Au moment où les débats dans le fond doivent s’ouvrir au tribunal militaire le 9 septembre 2024, Emmanuel EKOULI prépare son exfiltration du Cameroun. Il a engagé des démarches pour partir du Cameroun. Il n’entend pas répondre aux convocations des avocats de la Défense qui entendent pourtant lui demander comment il a obtenu ce faux procès-verbal. Or, l’une des premières étapes dans la manifestation de la vérité dans cette affaire est l’élucidation de l’origine de ce faux procès-verbal qui visait explicitement deux membres du gouvernement dont il est désormais établi qu’ils n’ont été associé ni de près, ni de loin à cette affaire.