Actualités of Sunday, 28 January 2018

Source: cameroon-info.net

Après l'arnaque, la SICC demande aux victimes de débourser 120.000 FCFA/m²

Lotissement de la SICC Lotissement de la SICC

Les victimes du projet des logements de la Southwest international construction corporation (SICC), ne sont pas encore sorties de l’auberge. Après la convocation de Brigitte Soppo Ngalle comme suspecte le 21 septembre 2017 par la direction des affaires économiques et financières de la police judiciaire, assortie d’une ouverture de procès au tribunal de Ndokoti à Douala, le ministre de l’habitat et du developpement urbain (MINHDU), Jean Claude Mbwentchou, avait tenu le 11 octobre 2017 une reunion dans son cabinet avec les deux parties pour trouver une issue favorable à cette arnaque.

Au terme du conciambule, il était question entre autres de recenser toutes les victimes, d’évaluer les sommes dues par la SICC. A ce jour, apprend-on du collectif des vicimes, 107 personnes ont été recensées pour un montant de plus d’un milliard FCFA mobilisés. Les deux parties ont convenu de trouver une solution au terme de quatre séances de conciliation qui devait se dérouler du 8 au 22 décembre 2017. Mais depuis lors, déplorent les victimes, Soppo Ngalle a peu assisté à la conciliation, usant du dilatoire pour gagner du temps. Face à l’incapacité de la SICC de contruire les logements ou de rembourser l’argent, les victimes ont proposé de conserver leurs lotissements pour pouvoir engager des constructions avec leurs propres moyens.

Le principe du paiement par dation a aussi été retenu, confie le collectif des victimes. Sauf que la promotrice de la SICC leur oppose désormais 120.000 FCFA/m² pour entrer en possession de leurs lotissements. Ce qui de l’avis du collectif ne represente même pas le quatriple du prix il y a huit ans. Une proposition jugée trop onéreuse et rejetée par les victimes dont certains ont d’ailleurs entrepris la construction de leur lot. Au cours d’une séance de conciliation considérée comme la dernière le 25 janvier dernier, les deux parties n’ont convenu à aucune issue. Soppo Ngalle préferant repousser la fin des négociations le 1er février prochain. Cette dernière qui a refusé tout commentaire de cette affaire croit toujours à la négociation et dit se prononcer qu’au terme de celle-ci quel que soit le temps qu’elle mettra.

Mais pour Donatien Mawel, l’un des porte-parole des victimes, l’Etat doit prendre toutes ses responsabilités pour règler ce scandale. Lancé en 2011, le projet de logements de la SICC était censé offrir des logements de haut standing avec l’aide de ses partenaires americains et la caution du Crédit foncier du Cameroun à la Grande Trame de Mbanga Bakoko, lieu-dit Cité Chirac dans l’arrondissement de Douala 3. Plus de 180 familles ont souscrit au projet avec plus de 1 milliard FCFA mobilisés. Mais près de huit ans après, aucune construction n’est en vue. L’affaire est pendante au tribunal.