Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) a remporté une bataille significative dans le processus électoral camerounais. Après une intense controverse, quelque 120 000 électeurs initialement exclus des listes électorales ont été réintégrés, marquant un tournant important dans la préparation des prochaines échéances électorales.

La déclaration de Willy Mengue sur le plateau de Droit de Réponse sur Équinoxe TV illustre la détermination du parti : "Le MRC va veiller à ce que, dès ce mois de décembre, les 120 000 électeurs potentiels régulièrement inscrits soient dans le fichier électoral, sinon on va augmenter la pression."

Cette menace n'aura pas été vaine. Lors d'une réunion de concertation le 26 novembre, le directeur général des élections, Erik Essousse, a officiellement annoncé la réintégration des électeurs ayant rencontré des problèmes d'empreintes.

Maurice Kamto, leader du MRC, avait initialement dénoncé ce qu'il considérait comme des "manœuvres" d'Elecam et de ses partenaires techniques. Selon lui, deux régions avaient été particulièrement ciblées : l'Ouest (15% de rejets) et le Centre (10% de rejets).

Malgré cette victoire, le MRC reste vigilant. Le nombre de nouveaux inscrits (377 940) est significativement inférieur aux 755 085 initialement annoncés. Le fichier électoral compte désormais 7 739 815 électeurs, un chiffre en deçà des attentes de l'opposition.

Willy Mengue l'a clairement indiqué : la bataille pour les inscriptions massives de nouveaux électeurs est loin d'être terminée. Le MRC entend maintenir la pression pour garantir un processus électoral transparent et équitable.
L'enjeu dépasse la simple inscription : il s'agit de défendre la participation démocratique et la représentativité de tous les Camerounais dans le processus électoral.