Actualités of Friday, 21 February 2025

Source: www.camerounweb.com

Après sa victoire, Jeune Afrique donne une douche froide à Samuel Eto'o

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Samuel Eto’o, président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), vient de remporter une première victoire juridique dans sa quête pour intégrer les instances dirigeantes de la Confédération africaine de football (CAF). Le jury d’appel de la CAF a annulé, ce 19 février, la condamnation pour « manquement à l’éthique » prononcée contre lui en juin dernier. Une décision qui relance les ambitions de l’ancienne star du football, même si des obstacles persistent.

En juin 2024, le jury disciplinaire de la CAF avait sanctionné Eto’o pour avoir signé un contrat avec une entreprise de paris sportifs durant son mandat à la tête de la Fecafoot. Il avait été condamné à une amende de 200 000 dollars et déclaré inéligible aux instances de la CAF. Mais dans un revirement de situation, le jury d’appel a estimé que le jury disciplinaire n’était pas compétent pour statuer sur des questions éthiques, relevant exclusivement d’un comité d’éthique indépendant.

« La tricherie ne passera que pour un petit moment », a réagi Samuel Eto’o sur ses réseaux sociaux, exprimant son soulagement. Ses avocats ont salué cette décision, qui annule l’amende et redonne à Eto’o son éligibilité au sein de la CAF.


Cette victoire juridique relance les espoirs d’Eto’o de rejoindre le comité exécutif de la CAF, un objectif qu’il poursuit depuis plusieurs mois. En janvier 2025, sa candidature avait été rejetée en raison de sa condamnation initiale. Avec l’annulation de cette décision, Eto’o espère désormais faire appel de ce rejet et se présenter aux élections prévues en mars.

Cependant, le chemin n’est pas encore totalement dégagé. Le jury d’appel a invoqué une situation de litispendance, c’est-à-dire que deux autres instances – le Tribunal arbitral du sport (TAS) et le comité d’éthique de la Fecafoot – ont également été saisies de cette affaire. Ces deux instances n’ont toujours pas rendu leurs verdicts, laissant planer une incertitude sur l’issue finale du dossier.

Les avocats d’Eto’o avaient vivement critiqué le retard pris par le jury d’appel pour rendre sa décision, dénonçant une « obstruction administrative » qui, selon eux, visait à entraver les ambitions de leur client. Dans une lettre envoyée le 18 février, ils avaient menacé d’engager des actions juridiques si la décision n’était pas communiquée rapidement.

Aujourd’hui, bien que partiellement blanchi, Samuel Eto’o reste sous pression. Les décisions du TAS et du comité d’éthique de la Fecafoot pourraient encore influencer son avenir au sein de la CAF. En attendant, l’ancien capitaine des Lions indomptables continue de se battre pour retrouver une place dans l’élite du football africain.