Un incident macabre a secoué les rangs de l'armée camerounaise, mettant en lumière les défis persistants auxquels l'institution est confrontée. Le capitaine Apolinaire, basé à Bamenda, a été envoyé à la prison de Kondengui pour le meurtre brutal de l'un de ses subordonnés en juillet dernier, révélant ainsi des failles troublantes dans la discipline militaire.

L'incident tragique a débuté par un différend entre le capitaine Apolinaire et le sergent-chef Maiganga Jean-Claude. Dans un accès de colère, le capitaine aurait tiré à trois reprises sur le sergent-chef, dissimulant ensuite son cadavre pour effacer toute trace de son acte odieux.

Les témoins ont raconté que le capitaine Apolinaire, cherchant à étouffer l'affaire, aurait proféré des menaces de mort à l'encontre des soldats présents lors du drame. L'un de ces témoins, soupçonné d'avoir parlé, n'aurait échappé à son funeste destin qu'en prenant la fuite.

Face à l'horreur de cette tragédie, la famille du sergent-chef Maiganga a alerté la hiérarchie militaire. Après une enquête approfondie, le corps de la victime a été retrouvé, confirmant les soupçons. Suite à ces découvertes, le capitaine Apolinaire a été incarcéré à la prison de Kondengui. Son complice présumé, témoignant à visage découvert, a déclaré avoir « tout perdu » dans cette affaire sordide.

Cette sombre affaire met en évidence les dérives persistantes au sein de l'armée camerounaise. Toutefois, elle démontre également que personne n'est au-dessus des lois, indépendamment du grade ou du statut. Les autorités militaires ont ainsi montré leur engagement envers la justice et l'intégrité, soulignant l'importance de lutter contre l'impunité et de maintenir la discipline au sein de l'institution militaire du pays.