Des militaires faisant partie d'une unité spéciale de sécurisation de la route Babadjou - Bamenda au Cameroun ont dénoncé des conditions de vie difficiles et des détournements de primes.
Leur situation, qui dure depuis plus de 16 mois, est caractérisée par plusieurs problèmes. Les soldats affirment qu'ils n'ont pas reçu de primes pour leur mission de sécurisation de la route. Cette situation les laisse dans une situation financière précaire.
Les militaires déclarent ne pas avoir de logement adéquat, et certains d'entre eux ont dû investir leurs propres ressources pour améliorer leurs conditions de vie.
Ils rapportent des problèmes de santé sans réponse adéquate. Les soins de santé semblent être insuffisants, et ils ont parfois dû couvrir eux-mêmes les frais médicaux, notamment après une évacuation à l'hôpital militaire.
Lors de la visite d'un ministre des Travaux Publics en avril 2023, les militaires affirment avoir été contraints de faire semblant d'améliorer leurs conditions de vie pour donner une fausse impression de la situation.
Les militaires signalent des problèmes de logement, notamment l'absence d'eau courante au poste Matazen, et un groupe électrogène utilisé temporairement pour fournir de l'eau a été retiré après la visite du ministre.
Les soldats déclarent que les allocations pour la nourriture sont insuffisantes, avec seulement 600 FCFA par jour par personne pour une centaine de personnes. Ils estiment que cette somme est largement insuffisante pour une nutrition adéquate.
Les militaires prétendent être utilisés pour escorter des personnalités civiles et militaires et pour des missions qui ne sont pas directement liées à leur mission de sécurisation de la route. Ils estiment que leur travail est exploité à des fins personnelles.
La situation dénoncée par ces militaires soulève des questions sur les conditions de vie des forces de sécurité impliquées dans des missions de terrain au Cameroun.