Actualités of Monday, 18 July 2022

Source: -ANECDOTE du 18-7-2022

Armée : voici la nouvelle stratégie de Paul Biya

Voici la nouvelle stratégie de Paul Biya Voici la nouvelle stratégie de Paul Biya

Une seule conclusion se dégage de façon consensuelle auprès des experts de la géostratégie à la suite des nominations au sein des forces armées nationales depuis ce 14 juillet 2022.

Paul Biya, le garant des institutions républicaines par ailleurs chef suprême des armées, en a marre. Marre de ces sales guerres qui n’en finissent plus. Marre de voir les fils et filles du pays tomber sous le drapeau du fait de quelques bandits de grand chemin qui ont choisi de se lever, armes au poing contre la République. Marre de voir aussi ce qui était considéré au départ comme un mouvement de revendications corporatistes, mettre en mal ce que lui, depuis le 6 novembre 1982, a de plus cher : l’unité nationale. Pour Martiale Grace Abe, géostratège rencontrée à Yaoundé : « Il s’agit certes d’un mouvement de faible amplitude au regard du nombre de personnes concernées. Mais ce qu’il faut retenir ici, c’est la stratégie déployée par le président de la République dans le contexte qui est notre. Voyez-vous, nous sommes dans un contexte d’expansion de l’insécurité avec des groupes sécessionnistes du Nord-Ouest et du Sud-Ouest qui opèrent de plus en plus dans le département du Noun à l’Ouest-Cameroun ; mais également la résurgence des cellules terroristes dormantes. Donc, il est question dans la stratégie de riposte de mettre des hommes clés qui peuvent, à défaut de tuer le mouvement, faire reculer la menace séparatiste et djihadiste ».

Pour ce faire, qui plus que l’artisan de la lutte contre Boko haram au sein de la force mixte multinationale (Fmm), le général de brigade Bouba Dobekreo pour redéfinir les objectifs de l’opération qui sont sans doute ailleurs que
dans les non productives et vaseuses opérations « Clean Bamenda » et « Clean Kumbo » ? Le général de brigade Bouba Dobe-kreo, homme de confiance et d’opération pour les dirigeants des pays membres de la (Fmm), débarque à la tête de la 5ème région militaire interarmée dans un contexte marqué par le montée en force des attaques des groupes armés séparatistes dans le Nord-Ouest et Sud-Ouest du Cameroun d’une part ; mais aussi la riposte des éléments du Bir d’autre part. Une riposte du Bir venu en renfort ici et qui met carrément en déroute les séparatistes. On en veut, pour preuve, la mort de certains de leurs leaders au rang desquels le terroriste Oliver Lekeaka Fon-gunueh alias « Field Marshall », le commandant des « Red dra-
gons ».

Il est question pour le président de la République, en s’appuyant sur ce spécialiste de l’art de la guerre, ancien coordonateur du Bir, de mettre un terme, avec ses troupes déjà sur le terrain, à la capacité de nuisance de ces bandes armées. Il en a d’ailleurs les moyens et les atouts. 7 ans de guerre asymétrique dans la partie septentrionale du pays avec à la clé des victoires qui ne se racontent plus. Un homme de terrain et non de bureau qui va également s’appuyer sur la riche expérience de son collègue de la gendarmerie nationale, le général Housseini Djibo, ancien commandant de la 1ère région de gendarmerie par ailleurs aussi un homme de terrain et d’opération, et nommé à la tête de la région de gendarmerie n°5 basée à Bamenda et couvrant l’Ouest-Cameroun.

Le message du président de la République semble donc clair. Après avoir pendant près de six longues années appelé à un retour à la normale ; après avoir épuisé toutes les voies de recours que lui autorisaient les lois de la République ; ayant cédé à toutes les exigences des fils et filles des régions anglophones du Cameroun jusqu’à l’octroi d’un statut spécial ; pour avoir pendant toutes ces années éviter que le sang ne coule et que l’armée ne prenne ses responsabilités face à ces irrédentistes, le chef suprême des armées change désormais de langage.