En présentant le prix hier, le représentant-résident de l’IAI-Cameroun a dédié cette récompense à la première dame, Chantal Biya. Bien que porté en triomphe par l’ensemble de ses étudiants, enseignants et représentants de l’Institut africain d’informatique (IAI) d’autres pays, Armand Claude Abanda ne s’est pas bombé le torse hier à la cérémonie de présentation de cette distinction remportée à Durban en Afrique du Sud. Tenant entre les mains l’award du meilleur entrepreneur social et professionnel qu’il a gagné de haute lutte face à plus de 30 autres concurrents d’Afrique, le représentant-résident de l’IAI-Cameroun a indiqué que ce prix ne lui appartient pas.

C’est l’aboutissement des efforts de chaque acteur de l’IAI-Cameroun, du vigile à l’agent d’entretien, en passant par les apprenants et le personnel administratif. Seul, il ne pouvait hisser cette institution où elle se trouve actuellement. Et la personne à qui il le dédie, c’est la première dame du Cameroun, Mme Chantal Biya.

« J’ai décidé de dédier ce trophée à Mme Chantal Biya parce qu’elle est la marraine nationale de l’Opération 100 000 femmes et de Mijef 2035. C’est pour la remercier pour tout le soutien total et important qu’elle m’a apporté », a-t-il souligné. Après la première dame, Armand Claude Abanda a également exprimé sa gratitude au chef de l’Etat, Paul Biya. D’après le bénéficiaire, ce prix est l’aboutissement des actions de générosité du couple présidentiel. Tous les membres du gouvernement qui contribuent au fonctionnement de cet établissement ont aussi été remerciés.

C’est le 3 décembre dernier que ce prix lui a été remis par Leading Women’s of Africa. Une Ong sud-africaine créée en 2008, avec pour siège Cap Town. D’après Pauline Lambou, coordinatrice camerounaise de l’Ong, « ils ont pour habitude d’honorer les femmes. Cette fois, il était question de primer les hommes qui ont œuvré pour l’autonomisation des femmes. Lorsque nous avons fait une évaluation au Cameroun, Armand Claude Abanda arrivait en tête grâce à l’opération 100 000 femmes horizon 2012. Nous avons donné ce chiffre au comité d’organisation à Johannesburg qui avait déjà reçu 35 autres candidatures. C’est ainsi qu’il a remporté le prix».

En dehors du représentant-résident de l’IAI-Cameroun, des chefs d’Etat, ministres et gouverneurs africains ont également été honorés pour leurs œuvres. Pour le représentant-résident de l’IAI-Cameroun, cette distinction est un appel à plus efforts. Plus de 100 000 femmes ont déjà été formées aux technologies de l’information et de la communication. Un million de jeunes, d’enfants et de femmes seront formés dans le cadre de Mijef 2035. Et grâce à l’IAI-Cameroun, des milliers d’ingénieurs ont été mis sur le marché de l’emploi. Armand Claude Abanda ne compte pas s’arrêter là. Il envisage de sortir du chômage 10 000 jeunes en les formant dans la  maintenance.