• Cabral Libii se prononce sur l’affaire Dikolo
• Le député apporte son soutien à la communauté Sawa
• Il appelle à l’unité d’action de tous les Camerounais
Victimes de déguerpissements violents et humiliants, les habitants de Dikolo sont livrés à eux-mêmes. Malgré les manifestations et protestations de la communauté Sawa, le mal est fait. Cette population de la ville de Douala se sent abandonnée aussi bien par les autorités nationales que le reste de la population. Certains accusent la communauté d’être responsable de ses problèmes. Cabral Libii appelle les Camerounais à soutenir ce peuple qui souffre le martyr depuis quelques jours déjà.
« Plutôt que de demander en spectateur à la communauté Sawa de se révolter contre le scandale humain de Dikolo, mettons-nous à ses côtés pour ramener l'Etat à la raison protectrice du citoyen que nous sommes tous.Les Sawa ont même le mérite de donner du retentissement à ce qui les frappe. Que de cas similaires à celui de Dikolo sont passés au quotidien sous silence partout dans le pays? », s’interroge le député qui demandent aux Camerounais de ne pas jouer aux donneurs de leçons.
« À chaque fois les communautés abandonnées à elles-mêmes, isolées et désemparées, sont abusées par les complices d'un Etat inhumain. Toutes les communautés constituent les membres du corps de l'Etat. Si un membre est blessé, le corps entier en souffre. Si le bras droit abandonne le bras gauche à son sort, il crée lentement les conditions de sa propre déchéance. Arrêtons de donner des leçons à la communauté Sawa. Ensemble obligeons l'Etat à nous protéger tous », conclut-il.
Alain Foka
Les expropriations en cours à Bali, dans la ville de Douala, font réagir beaucoup de personnes. Le journaliste camerounais de Radio France internationale (RFI), Alain Foka voit le danger venir de loin et prévient les autorités par rapport aux répercussions que les déguerpissements peuvent engendrer dans le paysage social du pays.
Pour l’homme de média Alain Foka, célèbre présentateur de « Archives d’Afrique » sur RFI, démolir les habitats est une chose, mais ne pas recaser comme cela se doit les populations expropriées est une autre chose. Il a exprimé son désaccord sur le réseau social Twitter.
Exproprier pour cause d’utilité publique, je peux comprendre, mais pour un projet commercial, j’ai du mal. Si en plus les populations ne sont pas recasées et justement indemnisées, c’est carrément incompréhensible. Attention à la bombe sociale. Ce qui se passe à Dikolo Bali à Douala est inacceptable.
Le 20 mai 2022, lors de la Fête de l’unité nationale, les filles et fils Sawa ont boudé la cérémonie et les festivités. Vêtus en noirs, ils se sont retrouvés pour manifester sur leurs terres détruites. Les populations ont demandé que justice soit faite et que la fin des expulsions « brutales, illégales, irrégulières et injustes » soit prononcée incessamment.