Le président de cette association et son chargé de mission ont passé la moitié de la nuit de mercredi dernier dans les geôles de la DGRE.
C’est aux environs de 10 heures mercredi 15 novembre dernier à Yaoundé, que Yimga Moussa, le président de l’Association Nationale des Opérateurs du Secteur Informel pour la Lutte contre la Pauvreté au Cameroun (ANOSILP) et son chargé de mission, Théodore Elouna se sont faits enchainés avant de s’assoir devant les services du Premier Ministre. La forte présence de la police n’a pas empêché à la foule, encore moins à la presse de s’agglutiner devant ce ministère pour s’enquérir de la situation qui y prévalait.
D’après des informations glanées et relayées par le quotidien Le Messager du jeudi 16 novembre 2017, ces derniers revendiquent l’argent extorqué par certains hauts responsables du Cameroun, qui auraient distraits plus de 4 milliards FCFA. Une somme octroyée dans le cadre de la coopération France - Cameroun et qui devait servir à l’opération de recasement des opérateurs du secteur informel et le financement du projet des acteurs.
« Nous disons non au pillage des biens marchands, à l’arnaque, l’incitation à la révolte par la milice de la Communauté urbaine et la police e complicité avec les autorités administratives » hurle Yimga Moussa, qui entend organiser une marche de tous les acteurs du secteur informel dans les dix régions du Cameroun.
Alors qu’ils entendaient faire leur sit-in jusqu’à la tombée de la nuit, des éléments du Commissariat Central n°1 débarquent, sautent sur les deux manifestants, qu’ils vont conduire dans les geôles de la Direction Générale de la Recherche Extérieure (DGRE), peut-on lire dans le journal. Au vu de ce qui précède, l’association en appelle au secours de l’opinion nationale et internationale pour que soit remboursée la somme détournée, indique le journal. Il faut dire que déjà le 6 novembre dernier, l’ANOSILP avait prévu organiser une marche pacifique en direction du Plais de l’Unité pour la même cause. Mais cette dernière avait été interrompue par des éléments de la police.