Dans une déclaration publiée sur Twitter qui ne manquera pas de faire réagir, le Dr Georges Gilbert Baongla, président du Parti Républicain, a lancé de graves accusations contre Samuel Eto'o, actuel président de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT).
Se présentant comme "fils aîné de S.E Paul BIYA", le Dr Baongla affirme que Samuel Eto'o, qu'il désigne sous le nom de "Ndebi alias Samuel Eto'o", serait "sous main de justice" et deviendrait prochainement "locataire à la prison centrale de NGOMA en compagnie de ses complices quel qu'en soient leurs statuts".
Dans sa publication, Georges Gilbert Baongla évoque l'implication du Tribunal Criminel Spécial (TCS) qui serait chargé de mener "professionnellement les enquêtes en toute sérénité après le dépôt de la plainte au parquet général". Il appelle également le Ministre des Finances, Louis Paul Motaze, à "mettre à la disposition de la justice toutes les pièces comptables des virements et autres arrhes publiques au profit de la FECAFOOT".
Ces accusations s'inscrivent dans un contexte déjà tendu pour la FECAFOOT, qui fait face à diverses controverses depuis plusieurs mois, notamment concernant la gestion des fonds alloués au football camerounais.
Au-delà de ces accusations contre le président de la FECAFOOT, le message de Georges Gilbert Baongla comporte une forte dimension politique. Il appelle "tous les Camerounais à être patriotes et à taire toutes les querelles tribales", tout en dénonçant "un certain nombre d'aventuriers sous le socle de prestidigitateurs politiques" qui voudraient "prendre en otage" les médias et réseaux sociaux afin de "déstabiliser le Cameroun".
Le Dr Baongla affirme par ailleurs que "les institutions sont stables, ainsi que celui qui les incarne S.E Paul BIYA", qu'il décrit comme étant "en très bonne santé intellectuelle que physique et [qui] gère les armoiries de l'État".
L'élément le plus marquant de cette déclaration reste l'affirmation selon laquelle "le chef de l'État S.E Paul BIYA Président de la République et premier magistrat suit personnellement le dossier FECAFOOT". Une information qui, si elle était confirmée, donnerait une dimension considérable à cette affaire.
Georges Gilbert Baongla conclut son message en précisant qu'"aucun trafic d'influence ne passera dans cette procédure", laissant entendre que la justice suivrait son cours indépendamment des personnalités impliquées.