Actualités of Wednesday, 4 October 2017

Source: cameroon-info.net

Arrestations à Bamenda: voici les mesures drastiques du gouverneur Lele

Adolphe Lele LAfrique Adolphe Lele LAfrique

Les personnes interpellées dimanche dernier, 1er octobre 2017, lors des manifestations dans les régions anglophones sont sous le coup de la loi anti-terroriste.

Si aucun bilan officiel des arrestations n’a encore été dressé par les autorités, le Gouverneur de la région du Nord-Ouest est précis sur une le traitement qui sera réservé à ces manifestants. «Je voudrais rappeler que nous sommes dans un État de droit et que le Cameroun va déployer son arsenal juridique pour traiter tous ces cas-là, conformément à notre Constitution et aux lois de la République», affirme-t-il dans une interview accordée à Cameroon Tribune en kiosque ce mardi 3 octobre 2017, et reprise ci-dessous:

Monsieur le gouverneur, comment s’est levée la ville de Bamenda ce lundi 2 octobre 2017 ?

Le 1er octobre a été agité comme vous le savez à cause des incidents opposant des groupes armés aux forces de l’ordre. Mais pour vous répondre directement, je dois dire que le Nord-Ouest est relativement calme ce matin du 2 octobre 2017. Les populations se sont bien levées et la plupart vaquent à leurs activités habituelles dans le cadre légal prescrit par les autorités administratives locales. Je voudrais saisir cette occasion pour adresser nos remerciements et encouragements aux populations de la région qui ont globalement accepté et compris l’ensemble des mesures préventives prises. Ce 2 octobre (hier, NDLR), la République du Cameroun est debout et solide face à ceux qui ont voulu proclamer une certaine indépendance et nous installer dans le chaos.

Quel est le bilan après ces incidents ?

En termes de pertes en vies humaines, nous avons enregistré six décès sur l’ensemble de la région, résultant de la confrontation entre des bandes armées et nos forces de maintien de l’ordre. Des blessés et des pertes en vies humaines qui sont à déplorer. Aucun mort à Bamenda. Pour le reste, on enregistre un décès dans le Donga-Mantung à Ndu, deux à Oku, un à Ashong dans la Momo, deux à Balikumbat et Bambala dans le Ngoketunjia. Quatre gendarmes et quatre policiers blessés. Neuf blessés parmi les assaillants. Et sur un tout autre fait, sans aucun lien avec les événements dont nous parlons, il y a finalement eu cinq morts lors de la tentative d’évasion à la prison de Kumbo.

Quel est le sort réservé aux personnes interpellées ?

Au terme de manifestations illégales, il y a bien évidemment un certain nombre d’arrestations. Nous continuons de compulser les rapports des autorités administratives locales et des forces de l’ordre. Nous aurons donc une idée claire du nombre de personnes interpellées plus tard. Je voudrais rappeler que nous sommes dans un État de droit et que le Cameroun va déployer son arsenal juridique pour traiter tous ces cas-là, conformément à notre Constitution et aux lois de la République.

On s’achemine vers la fin des mesures restrictives qui ont été prises pour gérer cette situation. Que va-t-il se passer ensuite ?

La suite c’est l’État de droit. Nous sommes dans une République qui est en marche. C’est le retour à l’activité normale encadrée par les lois et règlements de la République. Si jamais les choses ne se calment pas, je vous ai dit que la République a tous les moyens pour faire face à toutes les situations. Nous n’allons pas hésiter à prendre nos responsabilités pour garantir l’unité et l’intégrité de notre territoire.