A 26 ans, il a créé la première tablette médicale permettant de réaliser des examens cardiaques à distance.

C’est le nez plongé dans ses documents qu’Arthur Zang nous accueille, au siège de sa structure, Himore médical sis à Obobogo à Yaoundé. Le temps de donner quelques instructions à ses collaborateurs, il accepte de nous recevoir dans ses installations. De part et d’autre de son secrétariat, des revues scientifiques et un ordinateur. Normal, le père du Cardiopad, la première tablette médicale n’a pas beaucoup de temps aux loisirs.

Il y a un mois qu’il a terminé de monter les 100 premiers exemplaires de son invention et il espère en fabriquer 300 au cours de ce mois. Il est presque parvenu au bout de son objectif et il ne veut pas se laisser distraire. C’est que cet ingénieur en informatique, chercheur en ingénierie biomédicale et fondateur d’une société d’équipement médicale voit grand. Pourtant pas grand chose ne le prédisposait à cette carrière. Jeune passionné d’ordinateurs, Arthur Zang se lance

dans des études d’informatique avant d’entrer à l’Ecole nationale polytechnique d’où il sort muni d’un diplôme d’ingénieur. Habité par la volonté de venir en aide aux couches défavorisées situées en zone rurale et n’ayant pas accès aux soins de santé, il constate que le Cameroun ne compte que 30 cardiologues pour 20 millions d’habitants, répartis entre Yaoundé et Douala et donc, difficile pour les populations de l’arrière pays de recevoir ce type de soins.

Au gréde stages effectués à l’hôpital Général de Yaoundé et de nombreux entretiens avec des cardiologues, il va développer des contacts avec le monde médical et mûrir son projet qui aboutira finalement à la création en 2013 d’un Cardiopad. Une tablette qui enregistre et traite les données d’un patient avant de les transférer à un cardiologue à distance à travers les Tic. A 25 ans à peine, il est l’un des plus jeunes inventeurs africains.

Depuis lors, il a engrangé de nombreuses distinctions telles que, le prix de l’excellence du chef de l’Etat d’un montant de 20 millions de F, le prix Rolex 2014, qui récompense des jeunes visionnaires. Il a également reçu 50 000 F suisses, soit 27 millions de F, dans le cadre d’une récompense des jeunes issus de cinq continents du monde et 20 autres millions de F du président de la République. Nanti de ces divers financé dans le processus de fabrication de sa tablette médicale en mettant en place une structure dénommée Himore médical.