Boutiques et autres hangars servant de points de vente et installés aux encablures du lycée et du commissariat de la Cité-verte à Yaoundé ont été transformés en décombres.
Les agents de la Communauté urbaine de Yaoundé (CUY) sont arrivés avec leurs engins pour assainir les lieux. Les commerçants victimes de ce « désastre » crient toute leur amertume.
« Les engins sont arrivés vers 13h et ont commencé à casser sans explication. Nous nous demandons si cette casse fait suite au litige foncier qui existe depuis des lustres entre la famille de feu Emma Basile et celle de Jeanne Ebogo, ou alors, aux travaux d’assainissement de la ville tel que souvent orchestré par la Communauté urbaine de Yaoundé. Tout ce que nous savons, c’est que c’est la CUY est venue casser sans avertissement. Ils ont dit avoir un ordre de mission qui a été signé hier soir, seulement, cet ordre ne nous a pas été présenté. Nous leur avons demandé ce qu’ils comptent faire de ces espaces par la suite, ils nous ont répondu que c’est la propriété de la Sic (Société immobilière du Cameroun, Ndlr). Ce qui n’est pas vrai », indique Albert Mebara, commerçant, victime de la casse.
Pour les autochtones de ce quartier, cette casse vient donner une physionomie reluisante à la Cité verte, ce d’autant plus que, la ville de Yaoundé s’apprête à accueillir les étrangers.
« Ces commerces étaient installés devant le commissariat et le lycée qui sont des édifices publics. Ce qui n’est pas normal. Les gens racontent des histoires en parlant de problème de terrain. C’est vrai, il y a eu un litige foncier à une époque, mais le terrain avait connu un décret d’attribution à la Sic. Les propriétaires ont été expropriés et indemnisés. Donc, il ne s’agit pas d’un litige foncier, mais plutôt de l’assainissement de la ville. Des actes pareils doivent être encouragés car, c’est l’image du Cameroun qui sera mise en avant dans les jours à venir », a indiqué Paul Etoga, représentant de la famille Emma Basile.