Le climat politique tendu au Cameroun atteint un nouveau sommet alors que Pascal Zamboue, le coordonnateur général du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), détenu à Kondengui dans le cadre de l'affaire Martinez Zogo, dépose une plainte retentissante contre Maxime Eko Eko, le chef de la Direction Générale de la Recherche Extérieure (DGRE).

La plainte déposée devant le Tribunal de grande instance du Mfoundi à Yaoundé accuse Maxime Eko Eko de tentatives d'assassinat sur la personne de Zamboue, du meurtre tragique de sa femme Suzanne il y a quelques semaines, de tortures physiques et morales infligées à la famille Zamboue, de filature accompagnée d'actes de persécution, de traitements inhumains, dégradants et humiliants, d'arrestations et de détentions arbitraires et secrètes, de tentatives de suppression de preuves, et d'autres accusations encore.

Cette plainte survient alors que le climat politique au Cameroun est déjà tendu en raison des repressions et arrestations de membres de l'opposition, suscitant des préoccupations quant aux droits de l'homme et à l'état de la démocratie dans le pays de Paul Biya.

Les avocats de Zamboue affirment que cette plainte met en lumière les préoccupations croissantes concernant les pratiques de répression politique et d'intimidation envers les opposants au gouvernement. Ils exigent une enquête approfondie et transparente sur ces allégations, appelant à ce que la justice soit rendue dans un processus équitable et impartial.

Cette affaire met en évidence la nécessité d'une vigilance accrue en matière de droits de l'homme au Cameroun, avec des appels de la part de la communauté internationale pour garantir la protection des droits fondamentaux de tous les citoyens, quelles que soient leurs affiliations politiques. La population du Cameroun attend désormais de voir comment les autorités traiteront ces allégations sérieuses et ce qu'elles feront pour rétablir la confiance dans le système judiciaire du pays.