• Henry Kemende a été assassiné

• Les Camerounais ne sont pas restés indifférents

• Christopher Fomunyoh réagit


Les Camerounais font davantage face aux lourdes conséquences de l'insécurité dans le pays.

L'attaque meurtrière de Henry Kemende n'a pas laissé sans voix les gens. Plusieurs ont été touchés et ont manifesté leur désolation totale.

"C'est une immense perte", déplore auprès de France 24 Christopher Fomunyoh, directeur Afrique du National Democratic Institute (NDI), basé à Washington.

"C'est une immense perte pour sa famille bien évidemment. C'est une immense perte pour la profession juridique, compte tenu du rôle que les avocats ont joué dans le début de cette crise et celui qu'ils ont à jouer dans sa résolution. À l'échelle nationale, c'est une énorme perte, l'assassinat d'un membre du Sénat, une institution constitutionnelle. Et c'est une immense perte alors que le conflit continue et que le fossé entre la population anglophone et l'État se creuse", ajoute-t-il.


La mort d'Henry Kemende laisse un sentiment de vide profond pour tous les Camerounais impliqués dans la résolution du conflit.

"Il était l'une des rares figures anglophones à s'exprimer franchement et à pouvoir parler aux deux parties", indique Christopher Fomunyoh.

"Malheureusement, je n'ai aucune confiance dans le fait qu'il y aura une enquête approfondie, que les auteurs [du meurtre d'Henry Kemende] seront retrouvés et jugés, et que justice sera faite", ajoute-t-il.

Pour l'instant, le bureau des avocats au barreau du Cameroun ont demandé une explication du meurtre de la part des autorités.