Actualités of Thursday, 13 January 2022

Source: www.camerounweb.com

Assassinat de Kemende Henry : un signal fort des séparatistes au gouvernement camerounais ?

Le sénateur n'avait pas sa langue dans la poche Le sénateur n'avait pas sa langue dans la poche


• Kemende Henry a été assassiné

• Les auteurs du drame sont inconnus pour le moment

• Serge Aimé Bikoi, sociologue et journaliste politique y voit un signal fort des séparatistes au gouvernement camerounais



Le sénateur du Social Democratic Front (SDF) est passé de vie à trépas suite à une attaque des individus malintentionnés et non encore identifiés.

Il était à bord de son véhicule quand il a été attaqué par les assaillants.

Suite à ce drame, plusieurs personnalités ont fait des sorties médiatiques afin d'apporter leur soutien aux familles éplorées et rendre un dernier vibrant hommage à l'avocat.

Pour sa part, Serge Bikoi y voit dans ce drame, plutôt un signal fort envoyé au gouvernement de Paul Biya.

La rédaction de Camerounweb vous propose l’intégralité de son analyse


Hommage à un sénateur qui n'avait pas sa langue dans sa poche

Le sénateur Henry Kemende assassiné, hier, par des terroristes à Bamenda. Ce cadre du Social democratic front (Sdf) se trouvait à bord de son véhicule lorsque des sécessionnistes vont faire irruption au lieu-dit mile 2 junction. L'homme politique sera enlevé par des assaillants, abattu par la suite et son véhicule emporté.

D'après des sources crédibles, son épouse, Magistrate, a été aussi kidnappée et est toujours entre les mains des ravisseurs. L'assassinat de Henry Kemende est annoncé comme un signal fort que les séparatistes veulent envoyer au gouvernement camerounais. Ils avaient promis de perturber et d'empêcher la tenue de la Can Total Énergies 2021 dans leur territoire. Le stade Omnisports de Limbe abrite le groupe "F" composé de la Tunisie, du Mali, de la Mauritanie et de la Gambie.

L'on se souvient qu'en mars 2019, l'avocat au barreau du Cameroun en résidence professionnelle à Bamenda avait adressé une lettre ouverte au Président de la république. "Le gouvernement camerounais est-il en train de gagner ou de perdre la guerre dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest ? Cette question avait été posée à Paul Biya le 11 mars 2019 par cet élu de la nation. Gamsey Kemende Henry ne passait pas par quatre chemins quand il fallait s'exprimer sur la crise sécuritaire, laquelle ébranle les zones anglophones jusqu'à l'heure actuelle.

L'homme politique avait analysé la crise anglophone, en formulant quatre questions posées au Chef de l'État. Dans sa première question, le cadre du Social democratic front(Sdf) avait demandé au chef suprême des armées qu'il avait pris ces deux régions en crise quand il déclarait la guerre afin de séparer les manifestants pacifiques et ceux qui avaient pris les armes. "Sur le champ de bataille, que fait l'armée camerounaise pour protéger les populations civiles ?", s'interrogeait, dans la même veine, le sénateur en guise de 2ème question.

D'après ce natif du Nord-Ouest, "plus de 200 villages, à l'époque, avaient été consumés et plusieurs milliers de civils tués par des séparatistes dans les zones anglophones. La 3ème question qu'il avait formulée est celle de savoir si le Chef de l'État ou son représentant avait visité ces populations en détresse comme ce fut le cas avec Bangourain". "Avec le massacre des civils (d'autres brûlés vifs dans leurs maisons) et des villages entiers incendiés, le gouvernement camerounais est-il en train de gagner ou de perdre le Nord-Ouest et le Sud-Ouest?