Actualités of Thursday, 2 February 2023

Source: www.camerounweb.com

Assassinat de Martinez Zogo : Une manifestation interdite à Yaoundé

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Quelques jours après l'enlèvement et l'assassinat de Martinez Zogo, l'honorable Cabral Libii a annoncé une manifestation en soutien aux enquêtes sur cet assassinat. En retour, le sous préfet de Yaoundé 5 ème a interdit cette manifestation prévue à l'esplanade de du stade Omnisports à Yaoundé le 12 février de 14h à 17h.


Selon un document consulté par la rédaction de camerounweb.com, François Mabaya Essomba, Sous-préfet de l'arrondissement de Yaoundé 5 a interdit la tenue de la réunion publique initialement prévue le 12 février prochain et dont l'objet est de rassembler en un lieu unique les différents leaders politiques et associatifs entourés de leurs militants et sympathisants, ainsi que des adhérents et citoyens volontaires, afin exprimer l'appel à la sécurité et à la justice au Cameroun suite à l'assassinat de Martinez Zogo. Pour le sous-préfet, cette manifestation est susceptible de dégénérer, vu le contexte, et par conséquent de nuire à l'ordre public.

Si cette interdiction ne surprend pas plus que ça, dans la mesure où elle s'apparente à un mot d'ordre scrupuleusement respecté par celles des autorités administratives zélées, prenant plaisir à fouler au pied la loi n° 90/055 du 19 décembre 1990 qui encadre les réunions et manifestations publiques, il faut cependant dénoncer avec force le musèlement dont sont de plus en plus victimes les camerounais de la part de l'ordre gouvernant. Ce musèlement va de l'intimidation, aux assassinats lâches et barbares en passant pas les interdictions de ce genre, jetant ainsi l'opprobre sur le fonctionnement de l'État du Cameroun en matière de respect des libertés.

Monsieur François Mabaya Essomba est libre de confondre ses fonctions d'agent de l'État au service de la nation et mensuellement payé avec l'argent du contribuable à celles d'un militant du RDPC au service d'un système dictatorial et corrompu. Mais il doit savoir que le respect des lois et règlements que l'État du Cameroun s'est fixés et des chartes dont il est signataire ne saurait en aucun cas être une option pour le tortionnaire qu'il est et dont t-il veut qu'on s'en souvienne.

Je tiens personnellement à lui dire que ça aurait pu être lui, à la place de Martinez Zogo, que les mêmes voix se seraient levées pour réclamer justice. Que ça petite position éphémère d'aujourd'hui ne lui fasse pas oublier que Mebe Ngo'o vient d'écoper de 30 ans de prison ferme après avoir occupé de très hautes fonctions. Je lui souhaite bonne chance pour la suite de sa carrière."
, s'indigne Serge Olama, militant du Pcrn