• Les accusations sont portées par Dr Chouo Walters

• Joseph Dion Ngute est pointé du doigt dans les tueries dans le NOSO

• On lui reproche sa passivité


Quatre personnes ont été tuées dans une embuscade alors qu'elles rejoignaient par la route la ville de Bamenda. Parmi elles, il y a le délégué régional en charge des prisons. L'attaque a été revendiquée par l'un des groupes séparatistes très actif dans cette région à majorité anglophone du pays.
Les noms des quatre personnes assassinées sont ensuite listés, notamment celui de l'administrateur général des prisons, Theodore Khiga, celui d'un autre responsable administratif et enfin des deux gardes qui assuraient la sécurité. Le gouverneur affirme également que la délégation avait refusé d'être accompagnée par une escorte militaire.

Seulement, le nom du premier ministre camerounais Joseph Dion Ngute est revenu dans cette affaire. Il est mis en cause pour n’avoir pas agi à temps pour éviter ce massacre. Les accusations sont portées par Dr Chouo Walters, qui est universitaire et écrivains, ayant documenté à plusieurs reprises cette guerre dans le NOSO. Il est présenté comme un homme de terrain. Il intervenait ce dimanche sur Vision 4 dans l’émission Club d’Elites

« Je suis crispé, peiné et déboussolé, Si le premier ministre m’avait reçu le 2 avril dernier, c’est que ces gens-là ne seront pas assassinés le 12. Pourquoi je dis cela. Le 15 janvier 2022, j’ai été reçu au secrétariat du PM. J’ai été convoqué pour être auditionné pour les problèmes du NOSO puisque j’ai publié un livre sur la crise anglophone. Maintenant le premier ministre m’a renvoyé sur le terrain, et j’ai fait deux mois….j’ai dépensé des centaines de mille, je suis revenu avec le rapport. Le samedi 2 avril, 17heure, j’appelle le PM il ne décroche pas. J’envoie un SMS pour lui dire que je suis revenu du terrain et je souhaiterais que vous receviez le rapport. Le PM a refusé …Mon rapport avait tout », a –t-il déclaré .