Le soldat du Bir qui a poignardé mortellement le 27 février dernier Etienne Kolfoung, enseignant au lycée de bilingue de Kaélé dans l’Extrême-Nord, est en détention et l’enquête est ouverte pour faire toute la lumière sur ce meurtre de sang-froid.
« Comme mesures conservatoires immédiates, le soldat de 2ème classe Woulkam Baïbaï a été interpellé, désarmé, démobilisé, sorti de la zone manu-militari, et mis aux arrêts à la compagnie de la gendarmerie de Kaélé » , lit-on dans le communiqué signé par Cyrille Serge Atonfack Guemo, le chef de la division Communication au ministère chargé de la Défense (Mindef). Il poursuit en indiquant que les trois autres soldats témoins de la scène sont en cours d’exploitation approfondie à la brigade territoriale de gendarmerie de Moutourwa. On apprend par ailleurs que la scène s’est déroulée dans un débit de boissons et que l’enseignant aurait eu avec le soldat du Bir quelques antécédents par le passé. « Sous l’emprise de l’alcool, une violente altercation s’en est suivie entre l’enseignant et le soldat » , malheureusement, lit-on, elle s’est soldée par la mort de l’enseignant ayant reçu un coup de poignard du soldat. Son corps est déposé à la morgue de l’hôpital de district de Kaélé. A la suite de cet évènement, Joseph Beti Assomo, tout en regrettant profondément ce tragique incident, adresse à la famille de l’enseignant, à ses élèves et à ses collègues ses condoléances les plus attristées. Quant à l’enquête immédiatement ouverte par les autorités administratives et judiciaires locales, tout comme par les Forces de Défense et de sécurité, elle permettra de « faire toute la lumière et de préciser les contours et les responsabilités de cette regrettable affaire qui fera l’objet d’un traitement légal rigoureux et de régulières communications d’étapes ». Une affaire à suivre.