Actualités of Monday, 20 February 2023

Source: www.camerounweb.com

Assassinat douloureux : un puissant Camerounais à la tête d’une nouvelle commission d’enquêtes

Il s'agit d'une commission d'enquêtes sur la Guerre du Cameroun Il s'agit d'une commission d'enquêtes sur la Guerre du Cameroun

Ce Camerounais prend la tête de la commission mémoire qui sera chargée de travailler sur l'action de la France au Cameroun pendant la colonisation et après l'indépendance du pays. Il s’agit de l’artiste camerounais Blick Bassy. Il va codiriger avec l'historienne française Karine Ramondy.

La création de cette commission avait été annoncée en juillet 2022 par Emmanuel Macron lors de sa visite à Yaoundé. Le Président français avait promis une ouverture totale des archives sur la Guerre du Cameroun (1955-1971).

Ils sont au total une douzaine d'experts des deux pays dans cette commission qui devra tenter d'établir la vérité sur ce qui s'est réellement passé durant la période de la guerre d'indépendance. Une guerre longtemps passée sous silence.

Ce sera donc au travers des archives que la commission va tenter de clarifier le rôle joué par la France dans ce que les historiens appellent désormais la Guerre du Cameroun. Une période de recherche s’étalant de 1945 à 1971.

A cette époque, deux régions ont notamment été visées par une répression féroce : le pays Bamileké à l'ouest et le pays Bassa dans le littoral.
Cette période a vu la mort de plusieurs chefs indépendantistes : Ruben Um Nyobe, tué par les forces françaises en pays Bassa en 1958, mais aussi Félix Roland Moumié, empoisonné à Genève en 1960.

Les travaux de la commission vont se pencher sur ces épisodes douloureux. Ils chercheront, disent les sources de RFI, à réhabiliter la mémoire des grandes figures de l'indépendance. En juillet dernier, Emmanuel Macron avait pris « l'engagement solennel » d'ouvrir les archives françaises « en totalité ». Les membres de la commission vont s'appuyer aussi sur des témoignages de survivants de cette époque.

Certaines sources espèrent que cette démarche permettra d'obtenir une reconnaissance officielle de la part de la France pour son rôle dans la guerre. En 2015, l'ancien président François Hollande avait admis que le Cameroun avait traversé « des épisodes tragiques ».