L’assassinat barbare de Joko Frida, adjointe au maire de Bamenda 2, survenu le 28 octobre 2024, rappelle aux Camerounais et à la communauté internationale le conflit oublié qui sévit dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun.
Selon plusieurs sources concordantes, l’élue locale aurait été enlevée par les séparatistes ambazoniens le 26 octobre, alors qu’elle revenait d’une projection d’un documentaire sur le président de la République, Paul Biya.
Dans un communiqué, le préfet de Mezam a dénoncé cet acte, déclarant qu'il "prend à témoin la communauté nationale et internationale face aux actes barbares répétés de ces criminels sans cœur, lesquels s’inscrivent dans une logique sans équivoque de violation systématique des droits de l’homme et de violences basées sur le genre".
Il a également assuré que des instructions claires avaient été données aux services compétents de l’État pour rechercher et traduire en justice les auteurs de cet odieux assassinat. Le préfet a fermement "condamné cette atrocité commise contre une civile non armée, une femme vaillante qui servait sa communauté et son pays avec patriotisme et dévouement".
La guerre brutale entre l’armée et les groupes armés séparatistes reste largement ignorée des actualités nationales et internationales, malgré les pertes humaines parmi les civils et les militaires. Depuis l’échec du Grand Dialogue National, Paul Biya privilégie l’option militaire, qui peine cependant à apporter des résultats concrets. Ce conflit a déjà entraîné des millions de déplacés et contraint des centaines de milliers d’enfants à abandonner l’école.