Le procureur de la République tarde à remplir certains préalables permettant au tribunal d’ouvrir sereinement les débats dans l’affaire qui oppose les ayants droit de Formbor Fabo Boris Bryan à sept jeunes gens soupçonnées d’être à l’origine du décès atroce de ce dernier. Un des mis en cause serait décédé à la prison centrale de Yaoundé-Kondengui où certains sont incarcérés.
L’affaire relative à l’assassinat de Formbor Fabo Boris Bryan, qui a fait couler beaucoup de salive dans l’opinion et créé le buzz sur les réseaux sociaux, passe déjà devant le Tribunal de grande instance (TGI) du Mfoundi où sept jeunes gens ont été renvoyés en jugement pour répondre des faits d’assassinat mis à leur charge. Sauf que lors des deux premières audiences de cette affaire, le tribunal n’a pas trouvé mieux que d’ordonner des renvois à cause du parquet du TGI. Ce dernier n’a pas encore pu accomplir certaines formalités nécessaires au collège des juges pour ouvrir les débats. Il est question, entre autres, de vérifier auprès du régisseur de la prison centrale de Yaoundé Kondengui que Salomon Amada, l’un des accusés, est effectivement décédé comme l’ont laissé croire certaines informations.
Il est également question de faire comparaître les trois témoins de l’accusation qui sont tous des fonctionnaires de police. Il s’agit de Fréderic Eyebe, commissaire de police, Maurice Nguenet, officier de police et de Alphonse Ovatsogo, inspecteur de police. A l’audience du 10 mai 2022, les trois policiers concernés n’avaient pas encore réussi à obtenir de leurs responsables hiérarchiques la permission de témoigner dans ce dossier. C’est pour ces raisons et pour permettre la communication des listes des témoins à toutes les parties au procès, que le tribunal a concédé au ministère public un renvoi pour lui permettre de mettre à jour les préalables évoqués.
Ces renvois répétitifs sont fortement décriés par les avocats des accusés qui croupissent dans les cellules de la prison centrale de Yaoundé Kondengui et aimeraient être fixés sur leur sort. Il est important de signaler que dans cette affaire, seule Mme Obama Essomba Yvana Catherine, petite amie du jeune Formbor Bryant, froidement abattu au quartier Omnisport à Yaoundé au petit matin du 5 juin 2020, comparaît libre alors que André Aglada, Salomon Amada, M. Djingui Djamo, Patrick Nde Mouaffo, Gustave Martial Mbida et Armel Amborira, les autres accusés de l’affaire, ont été placés en détention provisoire. Selon les sources de Kalara, Mme Obama Essomba Yvana Catherine est poursuivie pour complicité d’assassinat alors que les autres accusés répondent de l’infaction d’assassinat.
Rappelons que dans la nuit du 5 juin 2020, Formbor Fabo Boris Bryant avait été agressé et assassiné par des hommes lourdement armés. Une enquête avait permis d’appréhender Mme Obama Essomba Yvana Catherine, petite amie du jeune Formbor Bryant, et 6 autres jeunes gens qui avaient aussitôt été placés en détention provisoire à la prison centrale de Yaoundé Kondengui. Une certaine opinion avait soutenu que cet assassinat avait été commandité par un rival du défunt. Il est trop tôt de se prononcer sur cette affaire. Seuls les débats nous édifieront davantage dans ce dossier que certains qualifient de brûlant.