Actualités of Friday, 27 July 2018

Source: hurinews.com

Assassinat: un témoin raconte les tristes instants du prêtre Alexandre Sob

Le prêtre Alexandre Sob serait assassiné par des soldats camerounais Le prêtre Alexandre Sob serait assassiné par des soldats camerounais

D’après un témoin qui a requis l’anonymat, l’homme de Dieu a reçu deux balles de militaires camerounais sur la poitrine alors qu’il se trouvait à l’intérieur de sa voiture. Le gouvernement et l’Eglise catholique toujours silencieux au sujet de cet assassinat.

Selon le récit d’un témoin contenu dans un voice message a pu se procurer copie, l’Abbé Alexander Nougi Sob, curé de la paroisse de Bomaka, a été abattu le 20 juillet dernier par des militaires camerounais au marché principal de Muyuka, dans le Southern Cameroon, alors qu’il se trouvait à l’intérieur de son véhicule. D’après le témoin, il a reçu deux balles dans la poitrine. Ceci, au plus fort des affrontements entre l’armée camerounaise et les forces indépendantistes. Pour le moment, ni le Vatican encore moins le gouvernement camerounais ne se sont prononcés sur cette disparation. Sur les réseaux sociaux, des soutiens du régime de Paul Biya accusent les forces indépendantistes (Amba Boys) d’avoir tué cet homme de Dieu parce qu’il prêchait la fin des combats. Mais ils ne donnent aucun détail sur les dates et les lieux de culte où le prêtre défunt a fait ce type de prêche.

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L’Abbé Alexandre Sob figure sur la liste des personnes civiles tuées par des militaires la semaine dernière. En font partie, ce jeune d’une vingtaine d’années abattu de sang-froid par des militaires à saint peter field à Bambui (ses bourreaux lui ont noué un bandeau rouge autour du cou pour le faire passer pour un combattant), l’homme d’affaire Tantoh Felix, homme d’affaires tué à son hôtel à Buea par des hommes « qui s’exprimait en français, selon des témoins) pour avoir refusé de contribuer au plan d’assistance humanitaire du gouvernement, le jeune Alain Jogang assassiné à Muyuka et un autre tué dans la même ville parce qu’il portait un tricot démembré aux couleurs bleues et blanches symbolisant le drapeau de l’Ambazonie, cet Etat dont rêve la minorité anglophone.

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Rappelons que le peuple du Southern Cameroon avait décidé en août 1959 que l’ONU le soumette à deux questions au plébiscite : l’intégration au Nigéria ou l’indépendance totale. Mais l’ONU leur a imposé le rattachement au Cameroun en violation de sa Charte. Dès 1961, au lieu d’une union en bonne et due forme, le gouvernement de la République du Cameroun (français), en complicité avec la France, va engager un processus d’annexion du Southern Cameroon qui va se solder en 1972 par la division de ce territoire en deux régions appelées de nos jours « régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ». C’est contre cette annexion que se battent les Anglophones.