• Plusieurs militaires camerounais sont arrêtés au Togo pour braquage

• Osvald Baboke serait se cerveau de la bande

• Des éléments l’accablent dans cette affaire

Le 25 mai 2020, le Cameroun a fait la une de plusieurs médias togolais. Cinq présumés malfrats de nationalité camerounaise ont été arrêtés quelques jours plus tôt par la police togolaise alors qu’ils tentaient de braquer un homme d’affaires pour emporter son véhicule de luxe. Lors des investigations, la police judiciaire togolaise a saisi au domicile des présumés malfrats, des pistolets automatiques. Selon les faits relatés par la police, le cerveau de la bande, Didier Ntanga Mogo Alias Tony s'est fait passer pour un homme d'affaires chez qui un commandant de l'armée camerounaise a commandé une voiture de marque Mercedes. Pour sa sécurité, il dit avoir corrompu des militaires qui lui ont loué un pistolet de l'armée camerounaise contre la somme de 700 000 f cfa.

Cette version rapportée par les médias togolais n’est que la partie visible de l’Iceberg. Le journaliste et lanceur d’alerte Remy Ngono est entré en possession des dépositions faites par les présumés braqueurs durant leur audition à la Direction Centrale de la Policie Judiciaire (DCPJ) du Togo. Selon les révélations du chroniqueur chez RFI, il s’agirait d’un groupe de plus de 20 personnes spécialisées dans le vol de véhicules au Togo. L’opération d’avril 2020 qui a conduit à leur arrestation n’est pas leur premier forfait. Remy Ngono a présenté plusieurs voitures (grosses cylindriques) qui seraient volés au Togo et convoyés au Cameroun pour être revendues à des personnalités de la République.

Osvald Baboke et la présidence de la République

Après l’arrestation des 5 cinq camerounais parmi lesquels figuraient deux militaires, les policiers togolais ont encore eu de violents affrontements avec d’autres éléments du même réseau à la frontière ente le Togo et le Ghana. Deux personnes perdront la vie du côté des malfrats selon les révélations de Remy Ngono. Cette zone réputée pour sa dangerosité, les autorités policières togolais ont cru avoir eu avoir neutralisé des bandits de grand chemin ordinaires. La source indique que les deux malfrats abattus par la police togolaise sont réalité des militaires camerounais.

« Lorsque ceux-ci sont pris. Il y a un autre gang qui va passer par la frontière du Togo et du Ghana. Ils vont trouver la police et il y aura échange de coups de feu. Deux d'entre eux vont mourir. », révèle Remy Ngono qui précise que le reste du gang a décidé de rentrer au Cameroun avec la dépouille d’un des cadavres. C’est ainsi que le chef de la bande appelle Osvald Baboke directeur adjoint du cabinet civil de la présidence de la République. Ce dernier fournira aux bandits les documents nécessaires à leur exfiltration comme le montre Remy Ngono dans la vidéo ci-dessous. « Ce cadavre est celui qu'ils ont décidé de ramener au Cameroun. Le chef de gang va appeler Osvald Baboke. Il va envoyer son chauffeur. Il s’appelle Joseph Oliver Zoa. C'est lui qui va partir avec de l'argent et va apporter les laissez-passer spéciaux faits par Baboke pour que les bandits traversent », a-t-il déclaré.