Vendredi dernier, le président de l’Assemblée nationale, Cavaye Yéguié Djibril a nommé deux chargés d’études dans cette administration : le numéro 1 est le maréchal des logis-chef Maguilke Daniel et le numéro 2 est le gendarme (depuis quatre ans) Mijital Zake. Ce dernier, d’après nos sources, est celui qui va officier à la place du capitaine Bouba Simala, limogé le 16 juin 2015.
Le Pan l’accusait alors «d’actes de terrorisme, d’incitation au braquage et à l’enlèvement ». Il indiquait ensuite que «le ministre de la Défense, compétent pour connaître des actes de terrorisme, d’incitation au braquage et à l’enlèvement que l’intéressé a bien voulu commettre à l’endroit du président de l’Assemblée nationale, prendrait toutes les dispositions conformément à la loi en vigueur».
Après enquêtes, le tribunal militaire a corrigé les infractions retenues contre l’ex-garde du corps de Cavaye, qui est désormais poursuivi pour « menaces simples, outrage à corps constitués et violation de consignes ». Toutes choses qui ont valu au ministre délégué à la Défense et au ministre d’État en charge de la Justice d’être « convoqués » par le Pan.
Les deux chargés d’études nommés vendredi seraient des neveux du Pan. Ce qui, d’après nos informateurs, confirme l’inclination au népotisme du président de l’Assemblée nationale. Déjà le 20 novembre 2013, dans une lettre ouverte, Hamadou Oumaté, ancien employé au cabinet du Cavaye, dénonçait cette dérive.
Pas moins de 64 personnes, présentées comme des épouses, enfants, frères, beaux-frères, neveux, nièces… du président de l’Assemblée nationale, occupant divers postes influents ou de rente dans la galaxie administrative camerounaise (principalement à l’Assemblée nationale), étaient listées. Ce qui avait été mollement démenti par des proches de Cavaye.