La session qui commence ce jour se déroule en pleine préparation des sénatoriales du 25 mars prochain et à quelques jours de la première du Congrès réunissant les chambres.
C’est peu dire que les responsables administratifs de l’Assemblée nationale sont au four et au moulin ce jeudi 1er mars 2018, à la veille de l’ouverture de la première session ordinaire de l’année législative en cours. Eux qui sont doublement interpellés pour la circonstance.
Car si les travaux de cette session vont connaître leur calendrier habituel, à savoir l’élection du bureau définitif de la chambre, l’examen des projets de loi soumis par le gouvernement et même des propositions de loi qui pourraient venir des parlementaires, le contrôle de l’action gouvernementale à travers les questions orales ou écrites, ce qui pourrait apparaître aux yeux de certains observateurs comme de la « routine », il n’en demeure pas moins vrai que les regards restent focalisés sur l’événement de mardi prochain au Palais des Congrès de Yaoundé.
C’est en effet ici que va se tenir la première session du Congrès du parlement camerounais. Cette grande première, qui se déroulera selon les dispositions de l’alinéa 4 de l’article 51 de la Constitution, va recevoir le serment des membres du Conseil constitutionnel nommés par le président de la République le 7 février 2018.
Et comme le veulent les usages en la matière, c’est le bureau de l’Assemblée nationale qui va conduire ces débats : « Il n’y aucun stress particulier, même s’il s’agit d’une grande première dans la vie institutionnelle de notre pays », souligne l’un des cadres rencontré hier en fin de matinée au Palais de verre de Ngoa Ekellé.
C’est la même sérénité qui s’affiche du côté du Palais des Congrès de Yaoundé où doit siéger le Sénat, du moins du côté de l’administration. Si son hémicycle est habitué à accueillie la centaine de membres de la chambre, il est clair qu’il va devoir subir des modifications pour l’événement de mardi prochain. Difficile néanmoins de ne pas relever que cette session sera la dernière du premier mandat de cette chambre qui est opérationnelle depuis 2013. Celle-ci doit en effet être renouvelée le 25 mars prochain dans le cadre des secondes élections sénatoriales de l’histoire de notre pays.
L’anxiété s’est donc emparée des membres de la chambre : « C’est une session qui arrive à un moment important de la vie de notre parlement. Nous l’abordons avec une certaine anxiété, certains d’entre nous ne sachant pas s’ils ont à nouveau reçu l’investiture de leur formation politique », souligne l’un des membres de la chambre qui souhaite garder l’anonymat. Ici, comme du côté du Palais de verre de Ngoa Ekellé, les travaux vont être ouverts par les bureaux d’âge, même si tout laisse penser que ceux-ci ne resteront pas longtemps en activités.