La lettre du ministre de l'Administration territoriale au ministre de la Santé publique a un ton que beaucoup de Camerounais trouvent hautain.
"Plus grave, ces contrôle se font avec le concours des forces de maintien de l'ordre sans en référer aux gouverneurs, préfets et sous-préfets chargés du maintien de l'ordre et de l'encadrement des missions de contrôle dans leur unité de commandement respectives", écrit Paul Atanga Nji dans sa lettre envoyée à son homologue en charge de la Santé.
Selon Valère Bessala, Atanga Nji a littéralement "crié sur" son homologue.
Voici son point de vue
"Le business du trafic de drogue et de stupéfiants serait-il la chasse gardée du ministre de l'Intérieur.
LE PRINCIPE
Quand les dealers et les passeurs se sentent menacés sur le terrain, ils saisissent le parrain pour débloquer la situation. Au cas contraire, il n'aura pas sa part, ou alors elle sera réduite.
QUESTION
- La police administrative est-elle l'affaire du seul ministre de l'administration territoriale ?
- Les autorités administratives (Gouverneurs, préfets, sous-préfets) ne sont-elles pas elles aussi les représentants du ministre de la santé au même titre que tous les autres ministres?
- Que vaut une "autorisation" pour une opération aussi salutaire que celle-là?
SEUL POINT D'ACCORD
Les agents du ministère de la santé, n'ont pas requis l'accord et l'accompagnement des autorités administratives pour leurs descentes. Les '' chefs de terre '' doivent en être informés et au besoin, les accompagner pour leur propre protection et une plus grande efficacité de cette opération qui somme toute, est salutaire.
ÉCRIRE À SON COLLÈGUE MINISTRE
Il aurait fallu simplement prier son collègue du ministère de la santé de demander à ses équipes de se faire accompagner par les autorités administratives, pour une meilleure coordination et plus d'efficacité. POINT.
LE SOUPÇON
Aucune autorité administrative normalement constituée ne s'en plaindrait auprès du ministère de l'intérieur qui n'est pas le ministre compétent. MAIS PLUTÔT elles se plaindraient auprès du ministre de la santé dont chaque autorité administrative est aussi le représentant au même titre que tous les autres ministres. Et en cas de silence du ministre de la santé, les autorités administratives ne feraient que suspendre ou interdire purement et simplement ces opérations des équipes de la santé.
Il y a donc fort à penser et à croire que cette réaction du ministre de l'Administration territoriale est l'écho, la conséquence et le résultat des milieux de la PÈGRE qui ne se sont pas sentie protégée. Et pourtant elles paient cette PROTECTION mensuellement à tous les paliers administratifs et sécuritaires.
CONCLUSION
Le PEUPLE peut déjà identifier les TRÈS HAUTS PROTECTEURS des trafics et trafiquants de drogue et de stupéfiants. Ceux là mêmes qui alimentent les MICROBES dans la ville de Douala et désorientent nos enfants dans les écoles".