Paul Atanga Nji est méprisé sur la toile par les observateurs pro-opposition. L’homme politique a menacé, avec des mots à peine voilés, qu’il ferait arrêter les opposants Maurice Kamto, Cabral Libii et Cie au moindre appel au soulèvement populaire. Un membre influent de la diaspora camerounaise revient sur cette sortie et ses conséquences.
Cela fait plusieurs jours que Paul Atanga Nji a fait sa sortie, s'arrogeant les prérogatives d’Elections Cameroon (Elecam) qui est censée être une organisation "neutre" et "indépendante".
Vous avez vu Elecam le reprendre ? Vous avez vu son patron le Premier ministre le reprendre. Vous avez vu le porte-parole du gouvernement son collègue le reprendre ? Vous avez même vu le palais lui reprendre ? La réponse c'est non.
Évidemment, car Paul Atanga Nji nous disait clairement la logique du gouvernement et c'est exactement ce que je vous dis depuis. N'oubliez jamais que Paul Biya, ou du moins ceux qui dirigent le pays désormais à sa place, ne positionnent et ne maintiennent jamais les gens dans des postes et particulièrement des postes stratégiques comme l'Administration territoriale pour rien.
Si Paul Atanga Nji peut parler aux gens avec autant de mépris et de condescendance, c'est bien parce qu'il a l'autorisation du palais. Si jusqu'à nos jours, il n'est pas sanctionné ou rappelé à l'ordre, c'est parce que son discours plait au pouvoir.
C'est pourquoi je dis depuis que si le peuple camerounais continue à être spectateur de sa vie politique, tant pis, car le gouvernement via la bouche de ce Paul Atanga Nji, vous a déjà, de manière claire, donner sa position par rapport à la véritable opposition au Cameroun et les élections à venir.