Actualités of Thursday, 12 April 2018

Source: journalducameroun.com

Athlètes disparus: des journeaux taclent sévèrement le ministère des Sports

Les journeaux se sont prononcés sur la disparition des athlètes, la crise anglophone... Les journeaux se sont prononcés sur la disparition des athlètes, la crise anglophone...

Des sujets alimentant la controverse, sur les terrains à la fois politique et économique, essaiment les pages des journaux camerounais parus jeudi.Voici de nouveau le pays empêtré dans une histoire de désertion d’athlètes, à l’occasion des 21ès Jeux du Commonwealth qui se déroulent à Gold Coast, en Australie, et InfoMatin n’est pas du tout tendre avec le ministère des Sports, qu’il voit au cœur de ce système d’émigration clandestine : depuis une dizaine d’années, à chaque compétition internationale, des sportifs désertent la délégation officielle du Cameroun, une fois à l’étranger.

Les motivations de ces défections, affirme le quotidien à capitaux privés, sont d’ordre structurel et économique, dans un pays où exercent près d’une quarantaine de fédérations sportives civiles détentrices d’agréments exercent leurs activités, mais où le seul football, et davantage la sélection fanion, bénéficie de tous les privilèges.

Les sportifs des autres disciplines, se sentant ainsi délaissés, attendent la moindre opportunité de sortie du Cameroun pour fondre dans la nature et aller monnayer leur talent sous d’autres cieux.

The Guardian Post, qui abonde dans le même sens, y voit quant à lui la main complice de certains officiels, tapis dans l’ombre et qui entretiennent ce réseau de trafic d’êtres humains.

Une histoire de gros sous et de «grosse mafia» s’affiche également en couverture du bihebdomadaire L’Anecdote autour de l’importation du poisson dont le coût est officiellement de 100 milliards FCFA par an.

Le problème, explique la publication sur la base d’un rapport secret de la douane, est que le ministre du Commerce en personne, Luc Magloire Mbarga Atangana, chantre de la lutte contre la vie chère, est lui-même au cœur de «jongleries intéressées», à l’origine de l’inflation sur le marché local.

Et ce n’est pas le seul domaine où les intérêts de l’État sont spoliés, renchérit l’hebdomadaire Essingan qui se penche, lui, sur la série d’avenants à la concession que viennent de signer le gouvernement et l’opérateur de téléphonie mobile Orange.


Dans cette «mafia sur le marché des télécoms», le groupe français s’est rendu coupable de grossières manipulations au moment du renouvellement de sa licence, en 2015, objet de nouvelles directives du chef de l’Etat pour rattraper le préjudice subi par les caisses de l’Etat.

Et comme si cela ne suffisait pas, répond en écho Le Quotidien de l’Économie, voilà que les petites et moyennes (PME) entreprises locales rentrent dans la contestation, elles qui s’estiment également grandes perdantes dans les projets structurants lancés par le pays voici plus de 5 ans.

Des barrages hydroélectriques aux ponts en passant par les chantiers de construction des routes, autoroutes, infrastructures sportives et autres ports, les locaux restent invisibles en dépit des engagements gouvernementaux contenus dans le Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE), boussole des pouvoirs publics en matière de développement qui recommande leur implication dans ces marchés à hauteur d’au moins 30%.

Il n’est pas exclu que, ici et là, beaucoup se mettent à espérer le salut de la parole des serviteurs de Dieu à l’instar de cet appel à la paix et à l’unité nationale, lancé la veille par la 43ème Assemblée plénière des évêques du pays.

«Les évêques sont décidés à accompagner le Cameroun pour qu’il retrouve sa stabilité et sa joie de grandir. Certes, il y a des problèmes, mais ils ne sont pas insolubles. Nous pensons que les échanges donneront des lumières et ouvriront des pistes de solutions», y déclare ainsi l’archevêque métropolitain de la capitale, Yaoundé, Jean Mbarga.

Un autre prélat, qui par la même occasion s’est prononcé sur la crise anglophone secouant les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest depuis octobre 2016, c’est le cardinal Christian Tumi qui, dans les colonnes de Mutations, dissèque les raisons du malaise continu et prône le dialogue, «y compris avec les sécessionnistes».