L'opération « Rescue Final » celle qui consiste au déploiement des forces armées nigérianes et de leurs homologues camerounais du secteur n°1 de la Force multinationale mixte (Fmm) rencontre des succès.
Une section et un bataillon blindé du secteur n°1 de la Fmm sont en mission de ratissage dans la forêt de Sambisa. Cet océan végétal situé dans le nord du Nigeria est le sanctuaire de la secte Boko haram. Le lieu où est réputé se cacher Abubakar Shekahu et des membres de son état major ainsi que des milliers de moudjahidins. Les militaires de la Fmm sont intervenus sur sollicitation des Forces armées nigérianes.
D'après nos sources, hier 6 décembre 2016, dans leur avancée, les forces armées nigérianes ont eu un accrochage avec des combattants de la secte. C'était à Jimiea. Le nombre des moudjahidins est estimé à plus de cent hommes. Suite à l'âpreté des combats, les militaires nigérians ont dû faire intervenir l'aviation. Les terroristes ont été alors désorganisés et ont pris la fuite. Ils ont malheureusement tué un soldat nigérian et un civil membre d'un comité de vigilance.
Un blessé est aussi à déplorer parmi les militaires nigérians. Il a été évacué dans un hôpital pour que des soins appropriés lui soient prodigués. A Tokombere , une localité nigériane des abords de la forêt de Sambisa hier, une patrouille de l'armée nigériane a roulé sur des engins explosif improvisés. Deux pickups ont été endommagés. Parallèlement, l'opération Lafiya Dolle, de l'armée nigériane se poursuit.
Lundi dernier, à Buni Gari, autre localité de l'Etat du Borno, des éléments de la 27ème brigade ont interpellé 35 hommes suspectés d'être des combattants de Boko haram, en débandade et fuyant la forêt de Sambisa où l'opération « Rescue Final » bat son plein. De même que le nommé Shuaibu Muhammed en fuite depuis le 3 décembre 2016 à été rattrapé par une patrouille.
Au Cameroun la secte et ses complices quelque peu sous l'éteignoir n'en sont pas moins actifs. Lundi soir vers minuit à Moundou près de Doublé dans l'arrondissement de Mora, des militaires du secteur n°1 de la Fmm ont saisi deux motos chargées chacune de jerricans pleins d'essence. Ils n'ont pas pu mettre la main sur les convoyeurs de ce carburant.
Pourtant, il leur avait été dit que des membres de Boko haram passeraient à cette heure là sur une piste dont les militaires savent qu’ils la fréquentent. « Ils se sont précipités. Ils auraient pu les arrêter », a regretté un militaire.